Meknès, (arabe : ????? Maknâs, marocain : M'knâs, berbère : Ameknas / ???????) est une ville au Maroc et tire son nom de la tribu fondatrice de la ville, les Meknassa, originaire de la Tunisie, region de Kairouan1 . Elle est la troisiéme plus grande ville du royaume. Elle est le chef-lieu de la région administrative de Meknès-Tafilalet, au nord du pays. C'est l'une des quatre villes impériales du Maroc. Elle fut la capitale du Maroc durant le règne de Moulay Ismaïl (1672-1727). La ville historique de Meknès est placée sous la protection de l'UNESCO depuis 1996.
La ville de Meknès tire son nom de la tribu amazigh Meknassa. Les membres de cette tribu sont appelés les Imknassen au pluriel, Ameknas au singulier. Ameknas signifie en tamazight le guerrier ou le combattant. D'ailleurs les activistes amazighes l'appellent plutôt Ameknas, appellation utilisée dans les communiqués du MCA (Mouvement culturel amazigh)2.
Les Meknassa, révoltés contre le gouverneur de Kairouan en Tunisie3, etablissent leur campement au nord de l'oued ouislane. Les Almoravides en font un site militaire au XIe siècle.
Les Almohades détruisirent la cité, coupable de résistance, pour en construire une plus grande et plus charmante avec des mosquées (notamment la Grande Mosquée entre 1199-1213) et de puissantes fortifications.
Lorsqu'ils s'en emparèrent, les Mérinides construisirent des médersas (notamment la Médersa Bou Anania dont la construction commença avec le début du règne de Abû Hasan en 1331, mais ne fut terminée que 20 ans après en 1351), des casbahs et des mosquées au début du XIVe siècle. Sous les Wattassides, c'était une ville prospère.
Les Alaouites ont eu pour plus célèbre représentant Moulay Ismaïl, qui gouverna le pays pendant 55 ans (1672-1727). Il réorganisa le Maroc et en assura la pacification, après avoir mené une série d'expéditions militaires contre des tribus insoumises, les Turcs ottomans et les chrétiens. Il affermit ainsi la domination du pouvoir central, le makhzen (???? : mot arabe signifiant « magasin », « grenier » (c'est-à-dire le trésor royal et les approvisionnements, une métonymie pour désigner le territoire soumis à l'impôt perçu et donc contrôlé par l'État) par opposition au bled-es-Siba, « pays du désordre », les pouvoirs locaux des tribus, jalouses de leur indépendance. Roi bâtisseur, il fonda Meknès et y installa sa capitale. Il a fait la gloire de la ville grâce à l'argent tiré de la revente des marins chrétiens capturés en mer et gardés dans l'immense prison souterraine que l'on peut encore visiter aujourd'hui sous la médina de Meknès. Il a ainsi construit des édifices, des jardins, des portes monumentales, des remparts; de gigantesques murailles d'une longueur qui dépassent les 40 kilomètres, et de nombreuses mosquées ayant de beaux minarets. Pour cette raison, la ville de Meknès est appelée : "La ville aux cent minarets".
Pendant la présence française au Maroc (1912-1956), Meknès portait d'autres surnoms tels "le Versailles du Maroc", ou "le petit Paris" soulignant la beauté de la cité, ce qui lui valut son titre de plus belle ville impériale du royaume ; elle fut un moment le siège de la résidence du Maréchal Lyautey qui y avait son quartier général. Le quartier le plus populaire est celui de l'ancienne medina dite "Mdina Kdima". C'est le quartier où habitait Moulay Ismaïl.
Meknès est située à une altitude de 500 m environ, sur le plateau de Saïs, entre le Moyen-Atlas au sud et les collines pré-rifaines au nord. La ville est traversée par oued Boufekrane, qui sépare la médina (ville ancienne) de la ville nouvelle (dite "Hamria").
La population de la ville de Meknès est estimée actuellement à 1 000 000 habitants (avec agglomération), la banlieue Est de Meknès (Toulal) compte une population de 100 000 habitants. D'après le recensement de 2004, Meknès comptait cette année-là 469 169 habitants4. Cette population qui travaille pour la plupart à Meknès fait la navette quotidienne avec le centre ville, qui abrite la quasi totalité des administrations de la région Meknès-Tafilalet, grâce à la nouvelle société de transport urbain de bus. Ils sont également desservis par des grands taxis. La zone rurale est liée à la ville par le réseau de transport de bus dans un périmètre de 40 km autour de Meknès. D'après une étude récente faite par une ONG internationale sur l'évolution de la qualité de vie dans les villes Marocaines, le transport urbain a Meknès a été classé 1er à égalité avec le transport urbain à Marrakech, en appuyant l'étude sur l'âge du parc et la qualité et régularité du service, et premier au niveau des tarifs appliqués.
Meknès est la 4e ville impériale du Maroc. La médina de Meknès est classée depuis 1996 Patrimoine mondial de l'UNESCO et connait depuis lors diverses opérations de restauration des sites (murailles, portes, ruelles, places publiques...). Elle est maintenant digne des plus grandes villes méditerranéennes et arabes de par sa diversité culturelle. La fameuse place Lahdim a connu en 2007, 2 opérations de restauration et rénovation et une autre rénovation en cours de réalisation.
Meknès compte plus de 1 000 000 habitants, c'est une ville où la population est majoritairement jeune ce qui fait que la création artistique (notamment la musique) y a une place importante. La langue la plus courante est le darija marocain, mais la majorité de la population de Meknès, des villages et villes avoisinants est d'origine berbère (majoritairement de l'Atlas, avec une minorité importante de Rifains). Malgré l'arabisation massive, ces Berbères essaient de préserver leur langue et leur identité d'origine en développement un art ancestral.
Les secteurs du tourisme, de l'artisanat et du commerce sont le noyau de l'économie locale et connaissent depuis quelques années un véritable décollage et la mise a niveau des différents sites touristiques de la médina de Meknès y est pour beaucoup
La ville accueille chaque année le Salon international de l'agriculture[3] sur le site historique Hri Swani près du bassin Sahrij Swani qui constitue un levier pour l'économie de la capitale ismaïlienne et contribue à la mise à niveau de la Médina. La ville nouvelle attend un important projet de réaménagement urbain axé sur la vallée de Ouislan séparant les deux rives de la ville, et c'est le rôle du CRI régional de rendre à Meknès sa vraie valeur touristique et patrimoniale.
La ville de Meknès est un sous-étage méditerranéen, subissant les influences continentales pendant les saisons d’été et d’hiver. Cependant la diversité géographique de la région fait que chacune de ses zones naturelles présente des nuances climatiques particulières.
Le régime thermique de Meknès est marqué par l’éloignement des côtes maritimes atlantique et méditerranéenne, d’où une importante amplitude thermique extrême atteignant 25,4 °C. La température du mois le plus chaud varie entre 30 °C et 45 °C, et celle du mois le plus froid varie entre 0 °C et 7 °C mais il arrive que le gel soit fort comme le 28 Janvier 2005 où il a fait - 6°C.
Généralement, les températures varient de la manière suivante :
La température maximale moyenne mensuelle est atteinte au mois août, soit 45,6 °C.
Source d’information : La monographie touristique de "Meknès Tafilalet" (DRTM/2001)
À proximité de la ville se trouvent les ruines de Volubilis, principale cité de l'ouest de la province romaine de Maurétanie Tingitane.
On peut également signaler la tenue annuelle du Festival international de cinéma d'animation de Meknès, considéré comme étant l'unique du genre en Afrique et dans le monde arabe. La programmation variée (mangas, dessins animés arabes ou africains), les grands noms (Michel Ocelot, etc) et les tarifs réduits ont permis à nombre de meknassis de découvrir le cinéma d'animation. Ce dernier se déroule à l'institut français de la ville, connu pour son dynamisme. Il attire dans la ville de nombreux groupes, notamment Dionysos, Gnawa Diffusion, Kaolin, Dar dmana, etc.
La tradition viticole chérifienne, autour de Meknès, date de l'époque romaine. Peu qualitative sous le protectorat français - les vins marocains servant alors à allonger les crus hexagonaux -, la production s'était interrompue à l'indépendance du Maroc. Depuis dix ans, elle renaît de ses cendres avec une poignée d'exploitations comme les Celliers de Meknès ou le domaine des Ouled Thaleb, à Ben Slimane, ou encore le jeune domaine de la Ferme rouge, près de Rabat, qui a sorti ses premières bouteilles en 2009. À noter aussi, le Val d'Argan, à Essaouira, le vignoble le plus au sud de l'hémisphère nord. Ces blancs brillent par leur excellence. Beaucoup de rondeur, des arômes floraux complexes: le château Roslane, par exemple, qui bénéficie de la seule AOC du pays (Coteaux de l'Atlas), vous éblouira.
Meknès est une des plus grandes villes au Maroc et pour cela, elle possède :
Meknès possède des établissements d'enseignement secondaire :
* Lycée Flowers High School
La ville de Meknès abrite plusieurs écoles et établissements d'enseignement supérieur :