Oujda (en arabe : ????) est une ville du Maroc, située au nord-est du pays, à la frontière du Rif oriental, chef-lieu de la préfecture d'Oujda-Angad et de la région de l'Oriental.
Sa proximité avec Melilla (préside espagnol) et l'Algérie lui permet de jouer le rôle de carrefour entre l'Afrique du Nord et l'Europe.
Oujda est située à 55 km de la côte méditerranéenne, à 60 km de Berkane, à 140 km de Nador et à 152 km de Melilla2. Elle est bordée au nord par les monts des Béni-Snassen et à l'est par l'Algérie.
La ville d’Oujda jouit d’un climat méditerranéen avec un hiver doux à froid et pluvieux et un été chaud.
Les précipitations sont irrégulières et la neige peut tomber en hiver. Les précipitations sont comprises entre 350 et 500 mm par an.
Les températures moyennes annuelles varient entre 15 °C et 20 °C. Celles maximales peuvent dépasser 40 °C, par exemple le 31 juillet 2001 ou il a fait 46,2 °C ou encore le 12 juillet 2011 avec 45,7 °C tandis que les températures minimales absolues s'abaissent parfois en dessous de 0 °C comme le 28 janvier 2005 où la température a baissé jusqu’à - 7,1 °C. Toutefois, les températures sont toujours douces sur la côte méditerranéenne.
On trouve des restes de l'activité humaine des temps primitifs dans les grottes des environs d'Oujda : silex, pointes, etc. Des spécimens de l'industrie de l'âge de la pierre ont été recueillis autour d'Oujda, vers Sidi Yahya, quelques silex taillés, dont un joli grattoir, à Aïn Serrak, des nucléus, lames, pointes et grattoirs, à Sidi Moussa, sur l'oued Isly, des grattoirs, lames, pointes et disques en quartzite. L'industrie de la pierre polie, qui coïncide avec le début des temps géologiques actuels, a également laissé quelques traces dans la région. Vers les jardins de Sedd et au confluent de l'oued Nachef et de l'oued Isly, on observe des foyers du néolithique ancien. Sur le plateau du Djorf El Akhdar, on a retrouvé une moitié de hache polie de forme dérivée de la hache en boudin. Autour d'Oujda et de Taourirt subsistent des tumulus amazighs de formes variées, caractérisés par la pauvreté du mobilier : restes d'os humains, perles, pendeloques de cuir, fers de lance, etc. Un dolmen a été découvert en 1884 par Charles Vilain dans les Ayt Iznassen3.
Selon les historiens, Oujda serait Lanigare, mentionnée par Ptolémée, ou de Stabulum regis située à l'ouest de Nigrensis (Tafna). Avant l'arrivée des Romains, les populations établies à l'Est du fleuve de Moulouya sont unies sous le royaume des Massaesyles. Dans cet état riche en hommes et en produits du sol, la culture des céréales et l'élevage du bétail sont développés. D'après l'historien romain Salluste le fleuve Mulucca actuellement moulouya, séparait le royaume de Jugurtha, roi de Numidie, de celui de Bocchus, roi de Maurétanie. Le castellum de Melwiya serait le Jbel Mahsseur situé à 20 km au sud d'Oujda. Quelques traditions locales actuelles maintiennent un souvenir de Rome. Il y des fractions de la tribu de Ayt Iznassen qui se nomme al Bakia se prétendent descendants des conquérants romains.
Les persécutions antisémites des Wisigoths et de Justinien réorientent beaucoup de juifs dans la région. À partir du IIe siècle, le judaïsme, se répand dans la région. Des clans judaïsants et semi-nomades, s'établissent dans la région. Le souvenir d'une grande époque juive dans la région se lit dans la légende de Sidi Yahya Ben Younès et l'histoire de Debdou.
Dans l'antiquité tardive, la cuvette d'Oujda est peuplée de nombreux villages. Selon l'historien Abou Hamid El Ghazali, ils auraient été habités par des chrétiens, sous le règne d'un roi appelé El Ablak El Fortas (l'albinos teigneux).
La médina d'Oujda est fondée par Ziri Ibn Attia, Chef berbère de la tribu des Maghrouas originaires des Aurès4, région montagneuse de l'Est algérien.
Oujda a en effet été fondée vers 994 au centre de la plaine des Angads. Investi par les Khalifes Omeyyades de Cordoue du commandement des deux Maghreb, Ziri Ben Attia (chef des Maghraouas,décide de s’installer au centre du pays qu’il va administrer. Il résout donc de créer une capitale à proximité de la source de Sidi Yahia, et de montagnes pouvant éventuellement lui servir de refuge.
La cité demeure pendant 80 ans le siège de la dynastie des Maghraouas. Petit à petit Oujda a pris de l'importance grâce à son statut de ville relais sur deux grandes voies commerciales : la voie nord-sud de la mer à Sijilmassa et ouest-est et la voie Ouest-est de Fès à l'orient. La situation stratégique d'Oujda l'a exposée à plusieurs invasions destructrices durant son histoire.
Référence: Guide Bleu - Édition 1920
Fondée en 994 par Ziri Ibn Atia qui y établit sa cour et en fit la capitale de ses états, Oujda fut pendant 80 ans le siège de la dynastie zénète.
Youssef Ibn Tachfin s’empare de Oujda en 1081.
Vers 1208, Oujda passe au pouvoir des Almohades qui y élèvent une nouvelle fortification.
Référence: Guide Bleu - Édition 1920
Elle passa ensuite au pouvoir des Almoravides, puis des Almohades qui y élevèrent une ceinture de fortifications en 1206. Plus tard, les Mérinides et les Abd El Ouadites Se la disputèrent violemment.
Au fil de l'histoire des dynasties qui se succèdent en Occident musulman, Oujda finit par assumer une fonction stratégique importante. Durant quelques décennies Oujda a fait partie du royaume Zianide. Moulouya marquait la frontière entre les royaumes Zianide et Mérinide4.
Après avoir été détruite par le mérinide Abou Yakoub en 1271, elle fut réédifiée par son fils Abou Youssef en 1295 et entourée de nouveaux remparts, dotée d’une kasbah, d’un palais, de bains et d’une mosquée.
À cause de la rivalité entre ces deux puissances, Oujda a été détruite en 1271 par le sultan Abou Yaacoub Elmarini. Son fils, Abou Yaacoub Youssef, entreprend la reconstruction de la ville.
Référence: Guide Bleu - Édition 1920
Après avoir été détruite par le mérinide Abou Yakoub en 1271, elle fut réédifiée par son fils Abou Youssef en 1295 et entourée de nouveaux remparts, dotée d’une kasbah, d’un palais, de bains et d’une mosquée.
Les Chérifs Saadiens et Alaouites, puis les turcs d’Alger en furent alternativement les maîtres.
En 1692, le sultan Moulay Ismaïl, en chassa les Turcs qui avaient établi leur hégémonie sur l'Algérie. Il procède ensuite à la restauration et l'organisation de la ville et sa région.
Oujda tombe de nouveau sous la domination ottomane et leur sera reprise par le sultan alaouite Mohammed III sans que les Ottomans ne s'y opposent.
À partir du XIXe siècle, Oujda fut harcelée par la présence française en Algérie, ce qui aboutit à la
bataille d’Isly (1844) et à 1ère occupation de la ville. En 1907, la ville fut à nouveau occupée, cinq ans avant la mise en place du protectorat.
Référence: Guide Bleu - Édition 1920
Oujda est occupée et évacuée par les troupes françaises une première fois en 1844, en représailles des secours fournis par le Maroc à l’émir Abd El Kader, puis une deuxième fois en 1859.
La réoccupation d'Oujda fut ensuite décidée à la suite de l'agitation anti-française entretenue dans le peuple marocain après l'assassinat du docteur Mauchamp à Marrakech le 19 mars 1907.
Elle fut réalisée, sans coup férir, par le général Lyautey le 29 mars, puis sert de base, ainsi que Ghazaouat(Nemours), à la pacification des Beni Snassens. Une certaine effervescence s'étant produite ensuite dans ce massif, celui-ci fut occupé à la fin de 1907, et l'influence française s'étendit ensuite dans tout l'Amalat d'Oujda.
En 1912, les Français étaient autorisés à établir leur action jusqu'au-delà de la Moulouya et atteignaient Msoun en 1913, puis Taza en 1914, époque à laquelle s'opéra la jonction des troupes du Maroc oriental avec celles du Maroc occidental.
En 1917, les opérations françaises aboutissent à la fondation du poste d'Outat El Haj sur la Moulouya, et à la jonction, à Missour, des troupes de la région nord et celles de la région sud du Maroc occidental à Bou Denib.
La même année,ces dernières troupes opèrent également leur jonction avec celles venues de Meknès.
La ville d'Oujda compte plus d'un million d'habitants (2012). L'accroissement annuel de la population est de 2,4 % par an environ.
Il existe une importante diaspora oujdie, notamment en France et en Belgique.
La majorité des Oujdis sont issus des tribus Ahl-Angad, Béni Hamdoune et M'haya originaires de la péninsule arabique venus pendant la conquête islamique du nord de l’Afrique, tout comme les tribus de Banou Hilal et Banou Al hassan installées en Algérie et un peu au centre du Maroc.[réf. nécessaire]
La médina d'Oujda atteignait une superficie de vingt-cinq hectares, abritant plusieurs monuments de valeur historique indéniable, était entourée d’une ceinture de jardins plantés d’oliviers, ceinture épaisse de mille mètres en certains endroits. Chaque jardin était clos d’un mur en pisé de 1,80 à 2 mètres de haut percé de nombreux trous. Ces jardins constituaient donc un système de défense appréciable, qu’on avait renforcé dans les années 1880 par la construction de murailles en pisé de six à sept mètres de hauteur, formant une enceinte continue percée de deux portes diamétralement opposées, et doublée d’un fossé large et profond creusé pour construire le mur. La médina comprenait neuf quartiers correspondant aux différentes fractions de la population Oujdie : Achegfane – Ahl Oujda – Oulad Amrane – Ahl El Jamel – Oulad El Gadi – Oulad Aïssa – le Mellah – le quartier des marchés (commerçants et artisans) et le quartier de la kasbah (bureaux du makhzen).
Près de la porte Bab Sidi Abdelouahab, on trouve un souk hebdomadaire, "marché" se tenant chaque jeudi sur une place à l'extérieur des murailles de la médina, cinq fondouk ou hôtels, trois mosquées (Djamaâ El Kebir, Djamaâ Heddada, Djamaa Sidi Okba), une medersa ou collège, trois synagogues. Dans les jardins, irrigués par des seguias, alimentés par les sources de Sidi Yahia Benyounes, les gens d’Oujda font des cultures maraîchères.
Bab Sidi Abdelouahab
Située à l'ouest, c'est une porte ogivale encadrée de deux bastions au-dessus de laquelle le Makhzen faisait accrocher les têtes coupées des rebelles d’où son nom de « porte des têtes ».
Bab El Khemis fut démolie en juin 1920.
Située au nord de la médina.
Bab Oulad Amran
C'est la porte qui donne sur la rue de Marrakech.
Bab Gharbi
C'est une école qui fut le premier établissement scolaire moderne au Maroc. L'école vient de fêter en 2007 son premier centenaire.
Référence: Guide Bleu - Édition 1920
Le contrôle de l'administration s’effectuait par le contrôleur en chef de la région civile d'Oujda, qui ressortait de la Résidence Générale de Rabat. La colonisation européenne s'était rapidement développée dans la région Nord de la ville depuis 1908. Dans la région Sud, non loin de laquelle aboutit la ligne de chemin de fer d'Oran à Colomb-Béchar, les transactions commerciales avaient une certaine activité.
Il fut un temps ou elle a servi comme école enfantine aussi dans les années 1970.
La bibliothèque Charif Al Idrissi, créée en 1956 faisait partie du petit réseau de bibliothèques publiques modernes du siècle dernier. L’emplacement de l’actuelle bibliothèque se trouve dans une belle demeure mauresque qui appartenait au pacha de la ville d’Oujda. Actuellement elle fait l’objet de salles de lecture et une bibliothèque spécialisée multilingue.
La position géographique privilégiée d'Oujda constitue un atout pour sa prospérité et son progrès, la ville a une vocation commerciale et tertiaire.
La ville est dotée d’un tissu industriel embryonnaire :
Pôle tertiaire, il renferme un équipement commercial grossiste, un appareil administratif étoffé (chef-lieu de wilaya de région, délégations régionales de ministères) et des services rares, en particulier des professions libérales : architectes, médecins spécialistes, notaires, experts-comptables, avocats, bureaux d'études, etc… Dans la nouvelle médina, les commerces d’articles (souk El Fellah) et de Melilla (souk Melilla ou Mlilia) attirent la clientèle locale ainsi que les visiteurs.
Le nombre élevé d’agences bancaires, plus d’une trentaine, est lié à la fonction de refuge des capitaux des Marocains résidents à l'étranger (MRE) originaires de la ville et de sa région.
La capitale de l'Oriental, chef-lieu d'une région, disposant d'un certain nombre d'atouts naturels, et favorable pour le développement du tourisme, se caractérise par la plage de Saïdia longue de quatorze kilomètres de sable fin et doré. La montagne de Béni-Snassen présente un beau paysage naturel qui forme la vallée de Zegzel, gorges, chutes d'eau, grottes, etc…
À six kilomètres d'Oujda, l'oasis de Sidi Yahya englobe un souk les vendredis matin. La capitale du Maroc Oriental située à 450 m d'altitude offre palmiers, eucalyptus, mimosas, lilas, un enchantement pour les sens. La médina demeure strictement traditionnelle.
Aujourd'hui la région est appelée à jouer un rôle important grâce au tourisme notamment avec la création du grand pôle touristique à Saidia plage (57 km au nord d'Oujda), le dédoublement de la voie Oujda Saidia, le lancement des travaux de l'autoroute Oujda Fès (qui sera prête en 2010), l'extension prévue de l'aéroport d'Oujda-Angad (ajout d'une piste et création d'un pôle arrivée et d'un pôle départ), la construction d'hôtels, la mise à niveau des voies et boulevards de la ville, l'aménagement de la médina, etc.
Saïdia est un grand espace touristique aux portes de l'Europe, située à 60 km au nord de la ville d’Oujda, disposant d’une belle plage de sable fin de 14 km.
Un festival de la musique gharnatie et des arts populaires y est organisé en juillet et août de chaque année.
Dans le cadre du plan Azur que le gouvernement marocain a mis en place pour développer l'activité touristique du pays sous l'appellation « vision 2010 », un appel d'offre international a été lancé par le gouvernement du Maroc auquel ont pris part treize sociétés et qui a été remporté par le groupe FADESA, un des principaux groupes immobiliers d'Espagne.
Pas très loin de la médina, s'étend le parc Lalla Aïcha sur une superficie de deux hectares environ. Créé en 1935, il constitue un lieu de détente pour les habitants d'Oujda.
Oujda est reliée par chemin de fer vers l'ouest à Fès, Rabat, Casablanca, vers le sud à Bouarfa, et l’était vers l'est à l'Algérie (la ligne est fermée depuis 1994).
La ville est desservie à l’Ouest depuis juillet 2011 par l'autoroute A 2 ou autoroute de l'Oriental de 321 km qui la relie à Fès ; au Nord, par la voie rapide N 2 vers Nador et Tanger ; à l’Est, la Transmaghrébine n’est qu’à 15 km mais la frontière entre l'Algérie et le Maroc demeure fermée depuis 1994.
Il existe des taxis rouges pour circuler à Oujda et des bus sont à la disposition des oujdi. Des bus de couleur blanche sont disponibles pour des plus longs trajets (ex: la ligne Oujda Saidia).
Il existe aussi de grands taxis blancs (Mercedes) appelés Lagrima qui permettent de quitter la ville pour toute autre destination du pays, mais certains taxis blancs effectuent des va-et-vient sur un seul et même trajet : pour deux dirhams cinquante le voyage, il vous prend d'un quartier et vous dépose en centre-ville, chaque quartier possède sa station de taxis "directs" qui mènent tous à un point précis, le centre, et ramènent à un autre point précis, le quartier d'où ils sont partis au départ. Ces taxis ne démarrent pas tant qu'ils ne sont pas complets : quatre passagers à l'arrière et deux passagers à l'avant qui se partagent le siège passager.
La ville possède un aéroport international certifié ISO 9001/2000 (2007) Aéroport International Oujda - Angads situé au nord, à 10 km de la ville qui relie Oujda à plusieurs villes du Maroc et d'Europe occidentale. Cet aéroport est agrandi par un nouveau terminal qui accueille jusqu'à deux millions de passagers annuellement et il est opérationnel depuis 2010.
La ville possède plusieurs lignes de bus (Chark Bus & Nour Bus) reliant tous les points de la ville ainsi que quelques villages aux alentours, ainsi que des taxis de couleur rouge.
La Technopole d'Oujda dont la construction commence en décembre 2010 et dont la première tranche sera livrée début 2013 (voir article technopole d'Oujda), est un grand projet qui s'inscrit dans le cadre de la déclinaison régionale du plan 'Émergence' Med-Est prévoyant un parc industriel pour les PME/PMI, un cleantech réservé aux énergies renouvelables, un offshore park et un retail park pour le activités commerciales.
L'Oujda Urba Pôle est le futur centre résidentiel, de shopping et d'affaires qui va métamorphoser le centre ville d'Oujda. Ce projet d'envergure est prévu sur quatre phases qui abriteront une nouvelle gare adossée à un grand centre commercial, des quartiers résidentiels haut standing, deux ponts sur la rive de l'oued Nachef, deux hôtels 5 et 4 étoiles ainsi que d'autres équipements prévus pour un coût total de 2,5 Milliards de dirhams (soit à peu près 221 millions d'euros).
La ville de Oujda est l'une des villes du Maroc où les traditions sont les plus ancrées du fait de son histoire et de sa population conservatrice mais ouverte à d'autres cultures.
La fête berbère d'Yennayer est une célébration qui relève du calendrier julien : Ennaîr serait l'équivalent du Ianuarius romain (janvier). En milieu rural, les agriculteurs ne manquent jamais de célébrer Ennaîr dans la nuit du 13 au 14 janvier. À cette occasion, les femmes préparent pour le dîner une rfissa à la dinde ou au poulet beldi. Plusieurs coutumes se rattachent à cette célébration. Ainsi, à Oujda, le chef de famille se rend au souk, il achète un couffin neuf (gouffa) et s'approvisionne en fruits secs (amandes, dattes, figues sèches) généralement à Bab Sidi Abdelwahab où toute une rangée adossée à la muraille est spécialisée dans la vente des fruits secs. Le soir d'Ennaîr la maîtresse de maison confectionne un pain pour chaque membre de la famille ; elle introduit en son centre, un œuf avant de le mettre au four. Le dîner se compose de barkoukech, variété de couscous aux gros grains dans lequel la grand-mère (ou une grande personne) introduit un noyau de datte. Celui qui le trouve aura de la chance tout au long de l'année. Ensuite elle distribue à tous les membres de la famille des petits sacs en tissus, sorte de bourses (ceux-ci ont déjà servi les années passées avec quelquefois les noms de chaque membre de la famille écrits dessus) ; tous les fruits secs, et parfois des friandises, sont versés dans une grande bassine en terre ou en aluminium, on mélange le tout et à l'aide d'un bol, la maîtresse de maison commence le partage et chacun tend son sac. La dégustation de ces fruits secs dure plusieurs jours.
Lors de cette fête, il est de coutume d'acheter de nouveaux accessoires, de nouvelles assiettes de nouveaux couverts, de nouveaux habits pour tous les membres de la famille ; c'est le commencement d'une année, donc "tout" est neuf.
C'est la fête de la circoncision ou khatan des jeunes enfants, généralement entre la naissance et trois ans et demi. L'enfant porte une qachaba ou 3baya, genre de soutane blanche ; le "Hajjam", à l'époque "chirurgien" de circonstance (de nos jours la circoncision se fait par un chirurgien à l'hôpital), exécute la circoncision de l'enfant à qui on donne un œuf dur à la main, symbole de fertilité. La douleur est vite atténuée par les youyous des femmes, l'enfant est alors mis dans une chambre où il reçoit la visite de tous les proches. Des cadeaux sont alors donnés à l'enfant pour… oublier.
Mariage qui dure quatre jours selon la tradition. Il y a le "dfou3", la famille du mari envoie des cadeaux à la mariée ainsi que des moutons et toutes les fournitures qui serviront à la préparation du repas de fête. Ensuite il y a "lhenna" (jour de henné) où la mariée est prise en main par les jeunes filles de sa famille pour un entretien complet : après-midi au hammam ; passage chez la coiffeuse, l'esthéticienne... Le soir pendant l'arrivée des invités, elle se fait tatouer les mains de fins tatouages au hénné ; lors de cette soirée, elle porte une robe blanche brodée au fil vert ou bien une robe en velours noir, bleu ou rouge brodée de fil doré. Lors de la troisième soirée, le jour du 3arss, le marié vient accompagné de sa famille, ils partagent du lait et des dattes. La mariée doit défiler avec sept robes traditionnelles conçues spécialement pour cet évènement. À la fin de cette soirée, le marié emporte sa femme avec lui à la maison, ils forment désormais un couple. Le dernier jour correspond au "hzam", déjeuner organisé et apporté par la mère de la mariée pour célébrer les noces qui se terminent par un après-midi convivial où la famille de la jeune mariée la rejoint dans son nouvel appartement, et pendant lequel, on demande à un enfant de lui mettre une ceinture autour de la taille pour marquer le passage du statut de jeune fille à celui de jeune femme. En récompense, la mariée offre de l'argent (un billet) à l'enfant.
La fantasia est un spectacle équestre où les cavaliers montrent leur habilité à manier les chevaux et les armes. Les cavaliers doivent à la fin de la course tirer de manière synchronisée un coup de feu appelé baroud.
Autrefois, les guerriers dansaient en signe de victoire sur l'ennemi, d'où l'usage du fusil, les frappes incessantes de pieds au sol qui se font au rythme de la musique et plusieurs fois au cours de la danse, les guerriers se baissent pour attraper de la terre et la sentir, symbolisant l'appartenance à la terre.
Cette musique est fortement implantée dans l'Ouest algérien. Ce style n'est pas le seul dans cette région, il y a le zamer (flûte).
Autrefois fortement rythmé par le bendir (espèce de tambourin) et le zamer, sorte de flûte à deux cornes, ce style musical intègre le patrimoine folklorique marocain qui a été modernisé par le mélange d'instruments modernes comme la batterie, guitares, basse, violon, synthétiseurs incorporant les instruments traditionnels.
C’est à partir de la rythmique 4/4 et 6/8 que cette musique est travaillée afin de perpétuer la musique ancestrale. La musique de fond est à 4 temps, mais les arrangements sont puisés de différentes mélodies se rapportant à ce qui se fait partout dans le monde. Les sons propulsent les airs locaux vers l’universalité.
Le reggada et l'alaoui font partie intégrante d’un patrimoine local à préserver, l’art Aarfa, après une longue léthargie et son confinement local, se réveille pour se répandre au niveau national et international. Plusieurs structures musicales au-delà et au sein même du Maroc s’y inspirent.
Point de rencontre de diverses civilisations, cette oasis abrite également les mausolées de plusieurs saints dont le plus vénéré est celui de Sidi Yahya Benyounès. Pour certains chrétiens, il s'agit de Saint Jean, fils de Jonas contemporain de Jésus[réf. nécessaire]. Pour les Juifs c'est un rabbi castillan installé à Oujda en 1391.
Les croyances populaires lui attribuent une baraka provenant d'une longue vie de quatre-vingts ans passés dans l'adoration de Dieu.
Le dialecte oujdi est particulièrement proche de l'oranais.
Les principales caractéristiques du parler oujdi qui le différencient des autres parlers marocains sont :
La ville d'Oujda dispose de l’université Mohammed premier (l’UMP) qui a été créée en 1978. Elle comporte six établissements d’enseignement supérieur (quatre facultés et trois écoles plus le centre pédagogique régional pour la formation des professeurs du premier cycle (CPR) :
La ville d'Oujda compte plusieurs écoles privées d'enseignement primaire et secondaire. Ainsi qu'une école qui dispense un enseignement Français (Groupe Al-Badil)
À travers l'Islam, le Maroc a reçu de l'Orient un important patrimoine artistique. Il a été par la suite réceptacle de la culture andalouse. L'origine de la musique Gharnati remonte aux derniers siècles de l'Andalousie musulmane (1232-1492). L'époque de la dynastie Beni al Ahmar à Grenade.[réf. nécessaire]
De nos jours, une partie de la tradition musicale de cet héritage précieux apparaît dans les pays du Maghreb sous le nom de ala, gharnati, malouf et récemment musique andalouse. Cordoue, Séville, Grenade ont collaboré au rayonnement de la langue, de la poésie et la musique andalouse.
À Oujda la musique andalouse règne en maitre dans toutes les cérémonies, mariage, veillées intimes, etc. Malgré les pièces instrumentales utilisées c'est le chant qui prédomine, il se scinde en deux catégories :
Le premier musicien à introduire la musique Gharnati au Maroc oriental dans les années 1940 était Mohammed Salah Chaabane connu sous le nom Cheikh Salah. Ses fils Mohammed et Nasreddine Chaabane ont poursuivi sa tradition, après sa mort en 1973. Certains anciens élèves de Mohammed Chaabane sont devenus des maitres et des dirigeons d’orchestres.
À Oujda le groupe le plus célèbre de musique gharnatie est l'Association Al Moussilia, dirigée par Ahmed Thanthaoui. Le groupe est constitué d'environ seize membres parmi lesquels des instrumentistes et chanteurs (garçons et filles) ; il se dédie essentiellement à la recherche, à la conservation et à la diffusion du riche patrimoine musical qui subsiste au Maroc. La musique gharnatie, dénomination sous laquelle on connaît au Maroc la musique provenant d'Al Andalous, forme la base principale de son répertoire qui inclut en outre d'autres formes musicales marocaines et arabes. Ce groupe a participé dans divers manifestations et festivals nationaux et internationaux en Europe et dans le monde arabe.
L'a'laoui est une danse traditionnelle guerrière à plusieurs variantes. On la trouve au Maroc à Oujda et dans l'Oriental, et en Algérie dans l'Oranais, à Oran, Tlemcen, Nedroma, Maghnia, Ghazaouet.
Né de l'autre côté de la frontière algérienne, plus précisément à Oran, le raï s'est modernisé en faisant appel aux instruments modernes électriques et électroniques. Il chante l'amour et les difficultés sociales. Ce genre nouveau a tout naturellement trouvé public d'abord dans la région du raî ancien, qui est le raî gasba. Oujda et la région ont donné quelques classiques du genre "Passeport lakhdar"
Le reggada, style musical typique de l'oriental et qui a été développé et maîtrisé à BERKANE.
Oujda possède les clubs sportifs suivants :
L'infrastructure sportive à Oujda est constituée d'un stade municipal, une enceinte olympique, le Stade d'honneur d'Oujda (20 000 places) construit en 1976, le complexe sportif 'Rock' comportant notamment un stade de rugby, un complexe de tennis au sein du parc Lala Aicha, un terrain de golf et deux salles omnisports.
Oujda possède une tradition culinaire riche. En plus des plats qu'on trouve dans d'autres régions au Maroc, comme la Harira (soupe), la Pastilla (bastela), le couscous (nommé Taam à Oujda), la cuisine d'Oujda se distingue par les spécialités qui suivent :
À Oujda, bien que la mode de la takchita évolue avec les nouveaux modèles diffusés lors des défilés TV, le caftan traditionnel est toujours indispensable au trousseau d'une jeune fille oujdiya pour son mariage.
Mais la robe principale reste El Blousa Oujdia, ensuite la robe andalouse dite Cheda venue de Grenade après la Reconquista. Quant aux vêtements courants que l'on porte généralement à la maison, il y a la gandoura, robe simple décorée de motifs eux aussi simples, et pour sortir, à moins de se changer pour porter l'habit occidental, la djellaba est de rigueur pour couvrir les habits de la maison avant de sortir.
À une époque lointaine, les hommes portaient le kaftan ; ensuite apparut la djellaba ou 3baya, robe blanche ou colorée de motifs, portée sur un sarwel.
De nos jours les hommes boudent ces costumes pour adopter le jean's avec son sweat, mais on retrouve ces vêtements lors de la célébration de fêtes de famille (mariages, circoncisions, baptêmes...) ou de fêtes religieuses (au cours du ramadan pour aller à la mosquée, le 27e jour du ramadan (lilatt al kadri pendant l'Aïd el fitr et l'Aïd el Adha). la coiffe traditionnelle de toute la région de l'Oriental est le turban, il est blanc ou jaune. On peut encore le voir dans la ville d'Oujda lors des fantasia ou dans les danses traditionnelles guerrières etc…
(Source, Au Maroc le Sport)
Les trois fontaines.
Place de Bab al-Gharbi.
Galerie d'art de la médina.
Mosquée, mairie et place.
Une ruelle dans la médina.
Mausolée Sidi Yahya (le saint patron de la ville).
Une place à proximité de la médina.
Le mirador dans la médina.