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Oujda

Blason de Oujda
Héraldique
Image illustrative de l'article Oujda
Administration
Pays Drapeau du Maroc Maroc
Région Oriental
Préfecture Oujda-Angad
Maire Omar Hejira (PI) (2009)
Code postal 60000
Démographie
Gentilé Wajdi/ Wajdia, en français Oujdi/Oujdi
Population 1 173 284 hab. (20111)
Densité 1 955 hab./km2
Géographie
Coordonnées 34° 41′ 12″ Nord
       1° 54′ 41″ Ouest
  
Altitude 450 m
Superficie 60 000 ha = 600 km2
Divers
  Ville millénaire, capitale du Raï marocain
 
Localisation

Géolocalisation sur la carte : Maroc

Voir sur la carte Maroc administrative
City locator 14.svg
Oujda
Liens
Site web http://www.discoveringoujda.com

Oujda (en arabe : ????) est une ville du Maroc, située au nord-est du pays, à la frontière du Rif oriental, chef-lieu de la préfecture d'Oujda-Angad et de la région de l'Oriental.

Sa proximité avec Melilla (préside espagnol) et l'Algérie lui permet de jouer le rôle de carrefour entre l'Afrique du Nord et l'Europe.

 

Géographie

Situation

Oujda est située à 55 km de la côte méditerranéenne, à 60 km de Berkane, à 140 km de Nador et à 152 km de Melilla2. Elle est bordée au nord par les monts des Béni-Snassen et à l'est par l'Algérie.

Climat

La ville d’Oujda jouit d’un climat méditerranéen avec un hiver doux à froid et pluvieux et un été chaud.

Les précipitations sont irrégulières et la neige peut tomber en hiver. Les précipitations sont comprises entre 350 et 500 mm par an.

Les températures moyennes annuelles varient entre 15 °C et 20 °C. Celles maximales peuvent dépasser 40 °C, par exemple le 31 juillet 2001 ou il a fait 46,2 °C ou encore le 12 juillet 2011 avec 45,7 °C tandis que les températures minimales absolues s'abaissent parfois en dessous de 0 °C comme le 28 janvier 2005 où la température a baissé jusqu’à - 7,1 °C. Toutefois, les températures sont toujours douces sur la côte méditerranéenne.

Quartiers

Article détaillé : Quartiers de la ville d'Oujda.

Histoire

Préhistoire et Antiquité

Mauretania & Numidia
Jugurtha

On trouve des restes de l'activité humaine des temps primitifs dans les grottes des environs d'Oujda : silex, pointes, etc. Des spécimens de l'industrie de l'âge de la pierre ont été recueillis autour d'Oujda, vers Sidi Yahya, quelques silex taillés, dont un joli grattoir, à Aïn Serrak, des nucléus, lames, pointes et grattoirs, à Sidi Moussa, sur l'oued Isly, des grattoirs, lames, pointes et disques en quartzite. L'industrie de la pierre polie, qui coïncide avec le début des temps géologiques actuels, a également laissé quelques traces dans la région. Vers les jardins de Sedd et au confluent de l'oued Nachef et de l'oued Isly, on observe des foyers du néolithique ancien. Sur le plateau du Djorf El Akhdar, on a retrouvé une moitié de hache polie de forme dérivée de la hache en boudin. Autour d'Oujda et de Taourirt subsistent des tumulus amazighs de formes variées, caractérisés par la pauvreté du mobilier : restes d'os humains, perles, pendeloques de cuir, fers de lance, etc. Un dolmen a été découvert en 1884 par Charles Vilain dans les Ayt Iznassen3.

Selon les historiens, Oujda serait Lanigare, mentionnée par Ptolémée, ou de Stabulum regis située à l'ouest de Nigrensis (Tafna). Avant l'arrivée des Romains, les populations établies à l'Est du fleuve de Moulouya sont unies sous le royaume des Massaesyles. Dans cet état riche en hommes et en produits du sol, la culture des céréales et l'élevage du bétail sont développés. D'après l'historien romain Salluste le fleuve Mulucca actuellement moulouya, séparait le royaume de Jugurtha, roi de Numidie, de celui de Bocchus, roi de Maurétanie. Le castellum de Melwiya serait le Jbel Mahsseur situé à 20 km au sud d'Oujda. Quelques traditions locales actuelles maintiennent un souvenir de Rome. Il y des fractions de la tribu de Ayt Iznassen qui se nomme al Bakia se prétendent descendants des conquérants romains.

Les persécutions antisémites des Wisigoths et de Justinien réorientent beaucoup de juifs dans la région. À partir du IIe siècle, le judaïsme, se répand dans la région. Des clans judaïsants et semi-nomades, s'établissent dans la région. Le souvenir d'une grande époque juive dans la région se lit dans la légende de Sidi Yahya Ben Younès et l'histoire de Debdou.

Dans l'antiquité tardive, la cuvette d'Oujda est peuplée de nombreux villages. Selon l'historien Abou Hamid El Ghazali, ils auraient été habités par des chrétiens, sous le règne d'un roi appelé El Ablak El Fortas (l'albinos teigneux).

Fondation

La médina d'Oujda est fondée par Ziri Ibn Attia, Chef berbère de la tribu des Maghrouas originaires des Aurès4, région montagneuse de l'Est algérien.

Oujda a en effet été fondée vers 994 au centre de la plaine des Angads. Investi par les Khalifes Omeyyades de Cordoue du commandement des deux Maghreb, Ziri Ben Attia (chef des Maghraouas,décide de s’installer au centre du pays qu’il va administrer. Il résout donc de créer une capitale à proximité de la source de Sidi Yahia, et de montagnes pouvant éventuellement lui servir de refuge.

La cité demeure pendant 80 ans le siège de la dynastie des Maghraouas. Petit à petit Oujda a pris de l'importance grâce à son statut de ville relais sur deux grandes voies commerciales : la voie nord-sud de la mer à Sijilmassa et ouest-est et la voie Ouest-est de Fès à l'orient. La situation stratégique d'Oujda l'a exposée à plusieurs invasions destructrices durant son histoire.

Référence: Guide Bleu - Édition 1920

Fondée en 994 par Ziri Ibn Atia qui y établit sa cour et en fit la capitale de ses états, Oujda fut pendant 80 ans le siège de la dynastie zénète.

Dynasties des Almoravides et des Almohades

Youssef Ibn Tachfin s’empare de Oujda en 1081.

Vers 1208, Oujda passe au pouvoir des Almohades qui y élèvent une nouvelle fortification.

Référence: Guide Bleu - Édition 1920

Elle passa ensuite au pouvoir des Almoravides, puis des Almohades qui y élevèrent une ceinture de fortifications en 1206. Plus tard, les Mérinides et les Abd El Ouadites Se la disputèrent violemment.

Dynasties des Zianides, des Mérinides et des Saadiens

Jamaa Lkbir, la plus ancienne mosquée de la ville

Au fil de l'histoire des dynasties qui se succèdent en Occident musulman, Oujda finit par assumer une fonction stratégique importante. Durant quelques décennies Oujda a fait partie du royaume Zianide. Moulouya marquait la frontière entre les royaumes Zianide et Mérinide4.

Après avoir été détruite par le mérinide Abou Yakoub en 1271, elle fut réédifiée par son fils Abou Youssef en 1295 et entourée de nouveaux remparts, dotée d’une kasbah, d’un palais, de bains et d’une mosquée.

À cause de la rivalité entre ces deux puissances, Oujda a été détruite en 1271 par le sultan Abou Yaacoub Elmarini. Son fils, Abou Yaacoub Youssef, entreprend la reconstruction de la ville.

Référence: Guide Bleu - Édition 1920

Après avoir été détruite par le mérinide Abou Yakoub en 1271, elle fut réédifiée par son fils Abou Youssef en 1295 et entourée de nouveaux remparts, dotée d’une kasbah, d’un palais, de bains et d’une mosquée.

Dynastie alaouite

Les Chérifs Saadiens et Alaouites, puis les turcs d’Alger en furent alternativement les maîtres.

En 1692, le sultan Moulay Ismaïl, en chassa les Turcs qui avaient établi leur hégémonie sur l'Algérie. Il procède ensuite à la restauration et l'organisation de la ville et sa région.

Oujda tombe de nouveau sous la domination ottomane et leur sera reprise par le sultan alaouite Mohammed III sans que les Ottomans ne s'y opposent.

Protectorat français au Maroc

À partir du XIXe siècle, Oujda fut harcelée par la présence française en Algérie, ce qui aboutit à la

bataille d’Isly (1844) et à 1ère occupation de la ville. En 1907, la ville fut à nouveau occupée, cinq ans avant la mise en place du protectorat.

Base de la Légion étrangère

En 1857 et à nouveau en mars 1907, la ville sert de base à la conquête du Maroc avec comme unités, en 1912, la 24e compagnie du 1er régiment étranger d'infanterie (1er REI), et de 1923 à 1924, la 2e compagnie montée du 2 bataillon du 2e REI. En 1939, lorsque le 2e régiment étranger de cavalerie (2e REC) est formé par regroupement d'escadrons du 1er REC répartis sur le territoire marocain, il s’y installe en garnison. En 1945, le 1er REC rentre de métropole et stationne plusieurs mois à Oujda avant de partir en Indochine. Le 2e REC recréé en 1946, lui succède jusqu'en 1955. Il forme et instruit les jeunes légionnaires cavaliers avant leur affectation au 1er REC. À partir de 1956, année de l’indépendance du Maroc, la garnison d'Oujda ne compte plus de légionnaires.

[réf. nécessaire]

Occupation française

Référence: Guide Bleu - Édition 1920

Oujda est occupée et évacuée par les troupes françaises une première fois en 1844, en représailles des secours fournis par le Maroc à l’émir Abd El Kader, puis une deuxième fois en 1859.

La réoccupation d'Oujda fut ensuite décidée à la suite de l'agitation anti-française entretenue dans le peuple marocain après l'assassinat du docteur Mauchamp à Marrakech le 19 mars 1907.

Elle fut réalisée, sans coup férir, par le général Lyautey le 29 mars, puis sert de base, ainsi que Ghazaouat(Nemours), à la pacification des Beni Snassens. Une certaine effervescence s'étant produite ensuite dans ce massif, celui-ci fut occupé à la fin de 1907, et l'influence française s'étendit ensuite dans tout l'Amalat d'Oujda.

En 1912, les Français étaient autorisés à établir leur action jusqu'au-delà de la Moulouya et atteignaient Msoun en 1913, puis Taza en 1914, époque à laquelle s'opéra la jonction des troupes du Maroc oriental avec celles du Maroc occidental.

En 1917, les opérations françaises aboutissent à la fondation du poste d'Outat El Haj sur la Moulouya, et à la jonction, à Missour, des troupes de la région nord et celles de la région sud du Maroc occidental à Bou Denib.

La même année,ces dernières troupes opèrent également leur jonction avec celles venues de Meknès.

Population

Démographie

La ville d'Oujda compte plus d'un million d'habitants (2012). L'accroissement annuel de la population est de 2,4 % par an environ.

Il existe une importante diaspora oujdie, notamment en France et en Belgique.

Groupes ethniques

La majorité des Oujdis sont issus des tribus Ahl-Angad, Béni Hamdoune et M'haya originaires de la péninsule arabique venus pendant la conquête islamique du nord de l’Afrique, tout comme les tribus de Banou Hilal et Banou Al hassan installées en Algérie et un peu au centre du Maroc.[réf. nécessaire]

Monuments

La médina d'Oujda atteignait une superficie de vingt-cinq hectares, abritant plusieurs monuments de valeur historique indéniable, était entourée d’une ceinture de jardins plantés d’oliviers, ceinture épaisse de mille mètres en certains endroits. Chaque jardin était clos d’un mur en pisé de 1,80 à 2 mètres de haut percé de nombreux trous. Ces jardins constituaient donc un système de défense appréciable, qu’on avait renforcé dans les années 1880 par la construction de murailles en pisé de six à sept mètres de hauteur, formant une enceinte continue percée de deux portes diamétralement opposées, et doublée d’un fossé large et profond creusé pour construire le mur. La médina comprenait neuf quartiers correspondant aux différentes fractions de la population Oujdie : Achegfane – Ahl Oujda – Oulad Amrane – Ahl El Jamel – Oulad El Gadi – Oulad Aïssa – le Mellah – le quartier des marchés (commerçants et artisans) et le quartier de la kasbah (bureaux du makhzen).

La médina

Ancien mirador
Bab Al Gharbi (la porte de l'Ouest)
Murailles de la médina
  • Les portes de la médina

Près de la porte Bab Sidi Abdelouahab, on trouve un souk hebdomadaire, "marché" se tenant chaque jeudi sur une place à l'extérieur des murailles de la médina, cinq fondouk ou hôtels, trois mosquées (Djamaâ El Kebir, Djamaâ Heddada, Djamaa Sidi Okba), une medersa ou collège, trois synagogues. Dans les jardins, irrigués par des seguias, alimentés par les sources de Sidi Yahia Benyounes, les gens d’Oujda font des cultures maraîchères.

Bab Sidi Abdelouahab

Située à l'ouest, c'est une porte ogivale encadrée de deux bastions au-dessus de laquelle le Makhzen faisait accrocher les têtes coupées des rebelles d’où son nom de « porte des têtes ».

Bab El Khemis fut démolie en juin 1920.

Située au nord de la médina.

Bab Oulad Amran

C'est la porte qui donne sur la rue de Marrakech.

Bab Gharbi

  • Les murailles de la médina
  • La kasbah
  • Dar Al Makhzen
  • Dar Al Bacha
  • École Sidi Ziane

C'est une école qui fut le premier établissement scolaire moderne au Maroc. L'école vient de fêter en 2007 son premier centenaire.

Ville coloniale

Référence: Guide Bleu - Édition 1920

Administration

Le contrôle de l'administration s’effectuait par le contrôleur en chef de la région civile d'Oujda, qui ressortait de la Résidence Générale de Rabat. La colonisation européenne s'était rapidement développée dans la région Nord de la ville depuis 1908. Dans la région Sud, non loin de laquelle aboutit la ligne de chemin de fer d'Oran à Colomb-Béchar, les transactions commerciales avaient une certaine activité.

Population en 1918 
  • 13 000 Musulmans - 4 800 Français - 3 000 autres Européens - 1300 Israélites -
  • Soit un total de 22 000 habitants.
Les transports publics
  • Omnibus - de l’hôtel Simon et de hôtel Central à la gare - Prix : 1 fr. la place
  • Voitures de place - Station rue de Mania (Première zone : la course 2 fr. – la course double 3 fr - Deuxième zone : la course 3 fr. – la course double 3.75fr - La demi journée 12 fr - La journée entière 20 fr - Oujda - Sidi Yahia, aller et retour avec une heure d’attente:8fr)
Services d’autobus
  • Société générale des autobus, route de Maghnia), d’Oujda à Martimprey et Berkane (service quotidien 10 et 8 fr la place - d’Oujda à Maghnia 3 fr - d’Oujda à Nedroma et Tlemcen 11 fr - d’Oujda à Nemours 13 fr)
Automobiles de louage
  • Prodesta – Sanchez – Santia - Laville.
Hôtels
  • Transatlantique (de la Compagnie Générale Transatlantique et des Auto-circuits nord-africains), rue de Maghnia
  • Simon, rue de Maghnia, à côté du précédent (45 chambres, omnibus, téléphone, électricité, bains, salon de correspondance)
  • Central, route de Berguent (omnibus)
Banques
  • d’État du Maroc, rue de la Mosquée
  • Algéro-Tunisienne, Bab El Khémis
  • Compagnie Algérienne, place du Marché
  • Crédit Foncier d’Algérie et de Tunisie, rue de Maghnia
Photographie
  • Ben Sadoun, rue de Maghnia
  • Hammou, rue de Maghnia
Librairie et cartes postales
  • Allard, Bab El Khémis
  • Gouraud, rue de Maghnia
Journaux
  • Tablettes marocaines, hebdomadaire à 0.1 fr
Bains maures
  • Bains Habous, en face de l’école franco-arabe
  • Ben Amara
  • Haj Sabouni

Monuments divers

Mosquée situé au boulevard Mohamed V
Dar Sebti
Entrée du Parc
Église d'Oujda
  • Dar Sebti : l'un des palais les plus fabuleux de la ville. Construit en 1938 par un grand commerçant de la ville, il fut restauré et rénové. Il a une double fonction : c'est le siège du Centre d'Études et de Recherches sur la Musique Gharnati, et le lieu d'activités culturelles et de festivités diverses (fêtes de noces, expositions, réceptions…). En face de ce palais, s'étend le parc Lalla Meriem aménagé pour la détente et abritant un musée. Ce parc est également le siège du Syndicat d'Initiative et du Tourisme de l'Oriental.

Il fut un temps ou elle a servi comme école enfantine aussi dans les années 1970.

  • Bibliothèque Charif Al Idrissi, Oujda

La bibliothèque Charif Al Idrissi, créée en 1956 faisait partie du petit réseau de bibliothèques publiques modernes du siècle dernier. L’emplacement de l’actuelle bibliothèque se trouve dans une belle demeure mauresque qui appartenait au pacha de la ville d’Oujda. Actuellement elle fait l’objet de salles de lecture et une bibliothèque spécialisée multilingue.

Économie

La position géographique privilégiée d'Oujda constitue un atout pour sa prospérité et son progrès, la ville a une vocation commerciale et tertiaire.

Secteur primaire

  • Colaimo est une coopérative laitière présente dans la région orientale.

Secteur secondaire

La ville est dotée d’un tissu industriel embryonnaire :

  • Zone industrielle (boulevard Mohamed V) avec une superficie de quarante-huit hectares plus sept hectares d'extension et avec cent-quarante-quatre lots industriels.
  • Zone industrielle Al Boustane II avec une superficie de cent hectares, quatre-vingt-un lots industriels et cent-quarante-sept lots dans la zone d'activité économique.
  • Les locaux professionnels : soixante-cinq lots avec différentes superficies (vingt de moins de 40 m2 ; vingt de moins de 80 m2 ; quinze de moins de 160 m2 et dix de moins de 240 m2), où se sont implantées de nombreuses usines (matériaux de construction avec la cimenterie du groupe suisse Holcim, conserveries, minoterie, laiterie, unités de conditionnement, produits chimiques…).

Secteur tertiaire

Pôle tertiaire, il renferme un équipement commercial grossiste, un appareil administratif étoffé (chef-lieu de wilaya de région, délégations régionales de ministères) et des services rares, en particulier des professions libérales : architectes, médecins spécialistes, notaires, experts-comptables, avocats, bureaux d'études, etc… Dans la nouvelle médina, les commerces d’articles (souk El Fellah) et de Melilla (souk Melilla ou Mlilia) attirent la clientèle locale ainsi que les visiteurs.

Le nombre élevé d’agences bancaires, plus d’une trentaine, est lié à la fonction de refuge des capitaux des Marocains résidents à l'étranger (MRE) originaires de la ville et de sa région.

  • Agences postales : 16
  • Bureaux de distribution : 13
  • Guichets annexes : 5
  • Commerce
  • Logistique
  • Finance
  • Assurance
  • Tourisme

La capitale de l'Oriental, chef-lieu d'une région, disposant d'un certain nombre d'atouts naturels, et favorable pour le développement du tourisme, se caractérise par la plage de Saïdia longue de quatorze kilomètres de sable fin et doré. La montagne de Béni-Snassen présente un beau paysage naturel qui forme la vallée de Zegzel, gorges, chutes d'eau, grottes, etc…

À six kilomètres d'Oujda, l'oasis de Sidi Yahya englobe un souk les vendredis matin. La capitale du Maroc Oriental située à 450 m d'altitude offre palmiers, eucalyptus, mimosas, lilas, un enchantement pour les sens. La médina demeure strictement traditionnelle.

Aujourd'hui la région est appelée à jouer un rôle important grâce au tourisme notamment avec la création du grand pôle touristique à Saidia plage (57 km au nord d'Oujda), le dédoublement de la voie Oujda Saidia, le lancement des travaux de l'autoroute Oujda Fès (qui sera prête en 2010), l'extension prévue de l'aéroport d'Oujda-Angad (ajout d'une piste et création d'un pôle arrivée et d'un pôle départ), la construction d'hôtels, la mise à niveau des voies et boulevards de la ville, l'aménagement de la médina, etc.

Saïdia est un grand espace touristique aux portes de l'Europe, située à 60 km au nord de la ville d’Oujda, disposant d’une belle plage de sable fin de 14 km.

Un festival de la musique gharnatie et des arts populaires y est organisé en juillet et août de chaque année.

Dans le cadre du plan Azur que le gouvernement marocain a mis en place pour développer l'activité touristique du pays sous l'appellation « vision 2010 », un appel d'offre international a été lancé par le gouvernement du Maroc auquel ont pris part treize sociétés et qui a été remporté par le groupe FADESA, un des principaux groupes immobiliers d'Espagne.

Pas très loin de la médina, s'étend le parc Lalla Aïcha sur une superficie de deux hectares environ. Créé en 1935, il constitue un lieu de détente pour les habitants d'Oujda.

  • L'oasis de Sidi Yahya se situe à six kilomètres seulement du centre ville d'Oujda. C’est un lieu de rencontre de plusieurs ethnies et diverses religions. Il abrite le mausolée du saint patron de la ville Sidi Yahya Benyounes ainsi que les tombes de plusieurs saints.
  • Tafoughalt, dans le Rif, station d’altitude des Béni-Snassen. Ce petit centre se situe au cœur de la chaîne des Béni-Snassen à 18 km au sud-ouest de Berkane (à 60 km nord d'Oujda). Initialement connu sous l’appellation d’Ain Tafoughalt, sur un site de roches calcaires riche en résurgences, Tafoughalt occupe une position stratégique, à une altitude d’environ 850 mètres, sur un col méridien long de dix kilomètres.
  • Parc Sidi Mâafa, faisant partie de la forêt Jbel Hamra, ce parc est un véritable poumon de la ville, situé à 5 kilomètres du centre ville, où l'on peut escalader le Jbel hamra. Le lieu offre une vue panoramique sur la ville et ses alentours. Des travaux concernant l'amélioration des voies et chemins de ce parc ont commencé fin 2006. Ce parc a été inauguré e 7 avril 2007.
  • Tgafaït, située à 25 km au sud-ouest de la ville minière de Jérada, ce petit village mérite déjà le nom d'oasis grâce à la verdure de ses beaux jardins contrastant avec la steppe des alentours. Les cascades, les gorges et les sources de l'oued Za, principal affluent de la Melwiya, offrent un charme particulier au visiteur.

Transports et infrastructure

Transport ferroviaire

Oujda est reliée par chemin de fer vers l'ouest à Fès, Rabat, Casablanca, vers le sud à Bouarfa, et l’était vers l'est à l'Algérie (la ligne est fermée depuis 1994).

Transport routier

La ville est desservie à l’Ouest depuis juillet 2011 par l'autoroute A 2 ou autoroute de l'Oriental de 321 km qui la relie à Fès ; au Nord, par la voie rapide N 2 vers Nador et Tanger ; à l’Est, la Transmaghrébine n’est qu’à 15 km mais la frontière entre l'Algérie et le Maroc demeure fermée depuis 1994.

Il existe des taxis rouges pour circuler à Oujda et des bus sont à la disposition des oujdi. Des bus de couleur blanche sont disponibles pour des plus longs trajets (ex: la ligne Oujda Saidia).

Il existe aussi de grands taxis blancs (Mercedes) appelés Lagrima qui permettent de quitter la ville pour toute autre destination du pays, mais certains taxis blancs effectuent des va-et-vient sur un seul et même trajet : pour deux dirhams cinquante le voyage, il vous prend d'un quartier et vous dépose en centre-ville, chaque quartier possède sa station de taxis "directs" qui mènent tous à un point précis, le centre, et ramènent à un autre point précis, le quartier d'où ils sont partis au départ. Ces taxis ne démarrent pas tant qu'ils ne sont pas complets : quatre passagers à l'arrière et deux passagers à l'avant qui se partagent le siège passager.

Transport aérien

La ville possède un aéroport international certifié ISO 9001/2000 (2007) Aéroport International Oujda - Angads situé au nord, à 10 km de la ville qui relie Oujda à plusieurs villes du Maroc et d'Europe occidentale. Cet aéroport est agrandi par un nouveau terminal qui accueille jusqu'à deux millions de passagers annuellement et il est opérationnel depuis 2010.

Transport urbain

La ville possède plusieurs lignes de bus (Chark Bus & Nour Bus) reliant tous les points de la ville ainsi que quelques villages aux alentours, ainsi que des taxis de couleur rouge.

Divers

Oujda, Bd Mohamed V

La Technopole d'Oujda dont la construction commence en décembre 2010 et dont la première tranche sera livrée début 2013 (voir article technopole d'Oujda), est un grand projet qui s'inscrit dans le cadre de la déclinaison régionale du plan 'Émergence' Med-Est prévoyant un parc industriel pour les PME/PMI, un cleantech réservé aux énergies renouvelables, un offshore park et un retail park pour le activités commerciales.

L'Oujda Urba Pôle est le futur centre résidentiel, de shopping et d'affaires qui va métamorphoser le centre ville d'Oujda. Ce projet d'envergure est prévu sur quatre phases qui abriteront une nouvelle gare adossée à un grand centre commercial, des quartiers résidentiels haut standing, deux ponts sur la rive de l'oued Nachef, deux hôtels 5 et 4 étoiles ainsi que d'autres équipements prévus pour un coût total de 2,5 Milliards de dirhams (soit à peu près 221 millions d'euros).

Traditions et folklore

La ville de Oujda est l'une des villes du Maroc où les traditions sont les plus ancrées du fait de son histoire et de sa population conservatrice mais ouverte à d'autres cultures.

Fêtes

  • Yennayer :

La fête berbère d'Yennayer est une célébration qui relève du calendrier julien : Ennaîr serait l'équivalent du Ianuarius romain (janvier). En milieu rural, les agriculteurs ne manquent jamais de célébrer Ennaîr dans la nuit du 13 au 14 janvier. À cette occasion, les femmes préparent pour le dîner une rfissa à la dinde ou au poulet beldi. Plusieurs coutumes se rattachent à cette célébration. Ainsi, à Oujda, le chef de famille se rend au souk, il achète un couffin neuf (gouffa) et s'approvisionne en fruits secs (amandes, dattes, figues sèches) généralement à Bab Sidi Abdelwahab où toute une rangée adossée à la muraille est spécialisée dans la vente des fruits secs. Le soir d'Ennaîr la maîtresse de maison confectionne un pain pour chaque membre de la famille ; elle introduit en son centre, un œuf avant de le mettre au four. Le dîner se compose de barkoukech, variété de couscous aux gros grains dans lequel la grand-mère (ou une grande personne) introduit un noyau de datte. Celui qui le trouve aura de la chance tout au long de l'année. Ensuite elle distribue à tous les membres de la famille des petits sacs en tissus, sorte de bourses (ceux-ci ont déjà servi les années passées avec quelquefois les noms de chaque membre de la famille écrits dessus) ; tous les fruits secs, et parfois des friandises, sont versés dans une grande bassine en terre ou en aluminium, on mélange le tout et à l'aide d'un bol, la maîtresse de maison commence le partage et chacun tend son sac. La dégustation de ces fruits secs dure plusieurs jours.

Lors de cette fête, il est de coutume d'acheter de nouveaux accessoires, de nouvelles assiettes de nouveaux couverts, de nouveaux habits pour tous les membres de la famille ; c'est le commencement d'une année, donc "tout" est neuf.

  • Thara :

C'est la fête de la circoncision ou khatan des jeunes enfants, généralement entre la naissance et trois ans et demi. L'enfant porte une qachaba ou 3baya, genre de soutane blanche ; le "Hajjam", à l'époque "chirurgien" de circonstance (de nos jours la circoncision se fait par un chirurgien à l'hôpital), exécute la circoncision de l'enfant à qui on donne un œuf dur à la main, symbole de fertilité. La douleur est vite atténuée par les youyous des femmes, l'enfant est alors mis dans une chambre où il reçoit la visite de tous les proches. Des cadeaux sont alors donnés à l'enfant pour… oublier.

  • Arsse :

Mariage qui dure quatre jours selon la tradition. Il y a le "dfou3", la famille du mari envoie des cadeaux à la mariée ainsi que des moutons et toutes les fournitures qui serviront à la préparation du repas de fête. Ensuite il y a "lhenna" (jour de henné) où la mariée est prise en main par les jeunes filles de sa famille pour un entretien complet : après-midi au hammam ; passage chez la coiffeuse, l'esthéticienne... Le soir pendant l'arrivée des invités, elle se fait tatouer les mains de fins tatouages au hénné ; lors de cette soirée, elle porte une robe blanche brodée au fil vert ou bien une robe en velours noir, bleu ou rouge brodée de fil doré. Lors de la troisième soirée, le jour du 3arss, le marié vient accompagné de sa famille, ils partagent du lait et des dattes. La mariée doit défiler avec sept robes traditionnelles conçues spécialement pour cet évènement. À la fin de cette soirée, le marié emporte sa femme avec lui à la maison, ils forment désormais un couple. Le dernier jour correspond au "hzam", déjeuner organisé et apporté par la mère de la mariée pour célébrer les noces qui se terminent par un après-midi convivial où la famille de la jeune mariée la rejoint dans son nouvel appartement, et pendant lequel, on demande à un enfant de lui mettre une ceinture autour de la taille pour marquer le passage du statut de jeune fille à celui de jeune femme. En récompense, la mariée offre de l'argent (un billet) à l'enfant.

Folklore

Articles détaillés : Musique marocaine, Fantasia (Maghreb) et Reggada.
  • Fantasia :

La fantasia est un spectacle équestre où les cavaliers montrent leur habilité à manier les chevaux et les armes. Les cavaliers doivent à la fin de la course tirer de manière synchronisée un coup de feu appelé baroud.

  • El A'laoui


Autrefois, les guerriers dansaient en signe de victoire sur l'ennemi, d'où l'usage du fusil, les frappes incessantes de pieds au sol qui se font au rythme de la musique et plusieurs fois au cours de la danse, les guerriers se baissent pour attraper de la terre et la sentir, symbolisant l'appartenance à la terre.

Cette musique est fortement implantée dans l'Ouest algérien. Ce style n'est pas le seul dans cette région, il y a le zamer (flûte).

  • Musical et rythmique

Autrefois fortement rythmé par le bendir (espèce de tambourin) et le zamer, sorte de flûte à deux cornes, ce style musical intègre le patrimoine folklorique marocain qui a été modernisé par le mélange d'instruments modernes comme la batterie, guitares, basse, violon, synthétiseurs incorporant les instruments traditionnels.

C’est à partir de la rythmique 4/4 et 6/8 que cette musique est travaillée afin de perpétuer la musique ancestrale. La musique de fond est à 4 temps, mais les arrangements sont puisés de différentes mélodies se rapportant à ce qui se fait partout dans le monde. Les sons propulsent les airs locaux vers l’universalité.

Le reggada et l'alaoui font partie intégrante d’un patrimoine local à préserver, l’art Aarfa, après une longue léthargie et son confinement local, se réveille pour se répandre au niveau national et international. Plusieurs structures musicales au-delà et au sein même du Maroc s’y inspirent.

  • Personnages et héros des contes et histoires :
    • Lounja c'est un mythe d'une femme au cheveux très longs
    • Majtitte
    • Aicha Kandicha
    • rqueia Mimmiss
    • Kabrane l'Mouta c'est un surnom d'un ouvrier qui creusait les tombes à oujda le dit: Zayed.
    • Baâ (Sidi Yahya)ou Ba3: c'est un personnage des années 1960 il perturbait le silence de l'oasis par un cri proche du bêlement d'où ce surnom.
    • Idrissi Zerguit (Mly-Driss)
  • Sidi Yahya Benyounes, le saint patron de la ville

Point de rencontre de diverses civilisations, cette oasis abrite également les mausolées de plusieurs saints dont le plus vénéré est celui de Sidi Yahya Benyounès. Pour certains chrétiens, il s'agit de Saint Jean, fils de Jonas contemporain de Jésus[réf. nécessaire]. Pour les Juifs c'est un rabbi castillan installé à Oujda en 1391.

Les croyances populaires lui attribuent une baraka provenant d'une longue vie de quatre-vingts ans passés dans l'adoration de Dieu.

Proverbes oujdis

  • On n'achète pas les légumes avec des paroles (Lhdra Ma Tchri Khodra) : les paroles c'est du vent.
  • Chaque brebis est suspendue par sa patte (Koul Me3za T3lég men Kra3ha) : chacun est seul responsable de ses actes.
  • Celui qui creuse un trou y tombe : celui qui complote ou veut porter préjudice à autrui, subit toujours des revers ou est victime de ses propres méfaits.
  • Les gouttes de pluie font la rivière : il faut être patient dans la vie.
  • Ce qu'on a gagné pendant la journée a été perdu la nuit : il faut savoir dépenser son argent utilement.
  • Ô mariée ! Qui t'as trouvé belle ? - Ma mère et ma tante en face : (Chkoune chokrak a laarouss ? - Mma w khalti lli gbalti) = Les proches sont des faux témoins.
  • Ma princesse est belle et elle l'est encore plus après son Hammam !! ("Lala zina ou zadha nour el hamam ") : C'est mauvais et c'est devenu encore pire !!

Le dialecte oujdi

Le dialecte oujdi est particulièrement proche de l'oranais.

Les principales caractéristiques du parler oujdi qui le différencient des autres parlers marocains sont :

  • l'absence du préfixe verbal "ka" à l'inaccompli : on dira donc "nakoul" (je mange) au lieu de "kanakoul" ;
  • la distinction faite entre la 2e personne du masculin et celle du féminin, à l'accompli "dert" (tu as fait - masculin) et "derti" (tu as fait - féminin) ;*
  • un lexique propre à la région, mais qui grâce à l'ouverture vers le reste du royaume connait une uniformisation très significative.
  • Wachta, wasmou : quoi, Dorwek : maintenant , bella3 : fermer, khizo, zroudiya : carotte, arwah  : viens (mot berbère), Wah : oui, Zallamete : allumettes, edda3wa : le climat, dabza : bagarre, tingraphe : poteau électrique, reyede, ryah : arreter, fawate l'examen : passer l'examen, chi tafa : une taf de cigarette ou .. chira/ h'chiche : cannabis, Frét : échappe toi.
  • Les Oujdis d'origine berbère du rif et ceux qui viennent du nord de la ville berkabe(beni znassen) ont le même suffixe que les autres marocains a la 3e personne du singulier.Exemple. 3andou : il a, darou : sa maison, guelbou : son cœur ; Mais les Oujdis d'origine arabe, notamment venant des villages au sud de la ville, ont le même suffixe que les Algériens de la région d'Oran. Exemple. 3andah : il a, darah : sa maison, galbah : son cœur.
  • les personnes âgées et les Oujdis issus des Tribus Mhaya et El Angad ont tendance a prononcer les interdentales. Exemples : thlatha, « trois » ; nedharbek, « je te frappe » ; hadhi, « celle-ci ». Les autres Oujdis (la majorité) disent tlata, nedarbek et hadi, comme dans le reste du Maroc.

Légendes populaires

Culture

Éducation

La ville d'Oujda dispose de l’université Mohammed premier (l’UMP) qui a été créée en 1978. Elle comporte six établissements d’enseignement supérieur (quatre facultés et trois écoles plus le centre pédagogique régional pour la formation des professeurs du premier cycle (CPR) :

  • Académie régionale pour l'Éducation et la formation d'Oujda, (AREF-Oujda)
  • Centre de formation des professeurs du primaire, (CFI-Oujda)
  • Centre pédagogique régional pour la formation des professeurs du premier cycle, (CPR-Oujda)
  • Faculté des Sciences,
  • Faculté des Sciences juridiques, économiques et sociales
  • Faculté des Lettres et des Sciences humaines d'Oujda (F.L.S.H)
  • Faculté de Médecine et de Pharmacie d'Oujda (F.M.P.O)
  • École supérieure de technologie
  • École nationale des sciences appliquées (école ingénieurs)
  • École nationale de commerce et de gestion (E.N.C.G)
  • Institut du commerce et de gestion (I.C.G)
  • Institut de formation des techniciens en architecture et urbanisme (I.F.T.A.U)
  • École française des affaires (E.F.A)
  • Classes préparatoires aux Grandes Écoles (Lycée Omar Ibn Abdeaziz)
  • Institut spécialisé de technologie appliquée - Lazaret
  • Institut spécialisé de technologie appliquée - Sidi Mâafa
  • Institut spécialisé de technologie appliquée - El Aounia
  • Institut spécialisé de technologie appliquée - Hay Assalam

La ville d'Oujda compte plusieurs écoles privées d'enseignement primaire et secondaire. Ainsi qu'une école qui dispense un enseignement Français (Groupe Al-Badil)

Cinéma

Article détaillé : Cinéma marocain.
  • Oujda a organisé en 2005 le 1er Festival du film marocain.

Musique

Articles détaillés : Musique marocaine et Musique arabo-andalouse.

El gharnati

À travers l'Islam, le Maroc a reçu de l'Orient un important patrimoine artistique. Il a été par la suite réceptacle de la culture andalouse. L'origine de la musique Gharnati remonte aux derniers siècles de l'Andalousie musulmane (1232-1492). L'époque de la dynastie Beni al Ahmar à Grenade.[réf. nécessaire]

De nos jours, une partie de la tradition musicale de cet héritage précieux apparaît dans les pays du Maghreb sous le nom de ala, gharnati, malouf et récemment musique andalouse. Cordoue, Séville, Grenade ont collaboré au rayonnement de la langue, de la poésie et la musique andalouse.

À Oujda la musique andalouse règne en maitre dans toutes les cérémonies, mariage, veillées intimes, etc. Malgré les pièces instrumentales utilisées c'est le chant qui prédomine, il se scinde en deux catégories :

  • le chant mélismatique au rythme libre improvisé par une voix solo soutenue par un instrument ;
  • le chant syllabique, dont la mélodie fixée d'avance est scandée sur rythme déterminé, exécuté en général par un groupe de voix à l'unisson enrichi parfois par quelques ornements vocaux effectués par l'un des membres du groupe.

Le premier musicien à introduire la musique Gharnati au Maroc oriental dans les années 1940 était Mohammed Salah Chaabane connu sous le nom Cheikh Salah. Ses fils Mohammed et Nasreddine Chaabane ont poursuivi sa tradition, après sa mort en 1973. Certains anciens élèves de Mohammed Chaabane sont devenus des maitres et des dirigeons d’orchestres.

À Oujda le groupe le plus célèbre de musique gharnatie est l'Association Al Moussilia, dirigée par Ahmed Thanthaoui. Le groupe est constitué d'environ seize membres parmi lesquels des instrumentistes et chanteurs (garçons et filles) ; il se dédie essentiellement à la recherche, à la conservation et à la diffusion du riche patrimoine musical qui subsiste au Maroc. La musique gharnatie, dénomination sous laquelle on connaît au Maroc la musique provenant d'Al Andalous, forme la base principale de son répertoire qui inclut en outre d'autres formes musicales marocaines et arabes. Ce groupe a participé dans divers manifestations et festivals nationaux et internationaux en Europe et dans le monde arabe.

Allaoui

L'a'laoui est une danse traditionnelle guerrière à plusieurs variantes. On la trouve au Maroc à Oujda et dans l'Oriental, et en Algérie dans l'Oranais, à Oran, Tlemcen, Nedroma, Maghnia, Ghazaouet.

Article détaillé : Allaoui.

Raï

Né de l'autre côté de la frontière algérienne, plus précisément à Oran, le raï s'est modernisé en faisant appel aux instruments modernes électriques et électroniques. Il chante l'amour et les difficultés sociales. Ce genre nouveau a tout naturellement trouvé public d'abord dans la région du raî ancien, qui est le raî gasba. Oujda et la région ont donné quelques classiques du genre "Passeport lakhdar"

Reggada

Le reggada, style musical typique de l'oriental et qui a été développé et maîtrisé à BERKANE.

Sport

Salle omnisports

Oujda possède les clubs sportifs suivants :

  • Mouloudia Club d'Oujda (MCO) : football, rugby à XV, handball, athlétisme, basket-ball et judo
  • Union sportive d'Oujda (USO) : athlétisme, rugby à XV et judo;
  • Étoile sportive d'Oujda (ESO) : athlétisme, football judo et boxe;
  • Union islamique sportif d'Oujda (UISO): judo et football.
  • Messaoud HAMMOU : karatéka International karaté

L'infrastructure sportive à Oujda est constituée d'un stade municipal, une enceinte olympique, le Stade d'honneur d'Oujda (20 000 places) construit en 1976, le complexe sportif 'Rock' comportant notamment un stade de rugby, un complexe de tennis au sein du parc Lala Aicha, un terrain de golf et deux salles omnisports.

Gastronomie d'Oujda

Article détaillé : Cuisine d'Oujda.

Oujda possède une tradition culinaire riche. En plus des plats qu'on trouve dans d'autres régions au Maroc, comme la Harira (soupe), la Pastilla (bastela), le couscous (nommé Taam à Oujda), la cuisine d'Oujda se distingue par les spécialités qui suivent :

Petit déjeuner

  • Selou : plat très nutritif composé de farine grillée, de beurre fondu, de miel ou de sucre, de sésame grillé, d'amandes, graines d'anis et cannelle.
  • Khringo : sorte de crêpe avec des petites alvéoles sur une face, d'où son surnom de mille trous.
  • Mbessess ou Harcha : sorte d'épaisse tortilla à la semoule de blé dur, parfois garnie de pâte de datte, très nutritif.
  • Taquenta : pâte à tartiner faite à base de farine, de sucre et d'huile. Elle se mange aussi garnie dans des dattes dénoyautées (ancienne coutume)
  • Zeméta : orge frais concassé auquel on ajoute une pincée de sel, et qu'on lie avec de l'eau ou un œuf, le tout à feu doux.
  • Sfenj : une version locale de beignets.
  • Msemmen : crêpe feuilletée

Entrées

  • Kabda : du foie gras à l'Oujdi, du foie du mouton de l'Aïd.
  • Klila : fromage dur (asséché) qui ressemble à la feta
  • Khli3 : de la viande séchée, il est mangé avec des œufs
  • Saykouk : entrée rafraîchissante à base de lait fermenté (Lben) mélangé à la graine de couscous.
  • Al Khoubbiz : plat à base d'herbes (blettes), qui ressemblent aux épinards ; très nutritif, on le mange à l'heure du goûter.

Plats principaux

  • Bakbouka : tripe d'estomac de mouton cousue en poche remplie de morceaux d'abats, de riz, de poix chiches etc. servi le jour de l'Aïd El Kbir. Composition : tripes et abats d'un mouton (crépine, foie, cœur et poumons), pois chiches trempés depuis la veille, riz, oignons hachés, gousses d'ail hachées, bouquet de persil et de coriandre hachés, cumin, paprika, curcuma, poivre, sel, tomates râpées, huile d'olive, eau ; le tout cuit dans une cocotte remplie de bouillon.
  • Foul Mfwar : fèves à la vapeur
  • Karaâine : jambes de veau ou de mouton avec des pois chiches et de la Merqua (sauce locale très spéciale)
  • Dowara : plat à base de tripes et panse et des entrailles coupés en petits morceaux.
  • Tchicha benabta : soupe à base de semoule d'orge conseillée pour les états grippaux.
  • Garâa Bsi-Bsi : courges de la région de Oujda
  • Loubya grini : ou haricots blancs égrainés grini; c'est un excellent plat de haricots
  • Boubbouche : escargots au bouillon, préparé et épicé, appelé ghllala dans les autres régions du Maroc, ce qui le rend spécial est sa sauce, mais ce n'est pas une exclusivité d'Oujda.

Desserts

  • Griwach : équivalent de la mkharqa de Rabat, chebakia de Casablanca, ou griwech de Fes.
  • Ghribiya : gâteau à base de farine et saupoudré de cannelle : montécaos
  • Karmouss : figue
  • El hendiya : figue de barbarie, très appréciée à Oujda
  • Makroud : gâteau à base de semoule, dattes, miel, etc.

Plats populaires

Karane
  • Karane : plat à base de poudre de pois chiches, très apprécié dans la région; on trouve ce plat dans les provinces du nord comme en Algérie où il est appelé karantika ou garantita.
  • Barida : boisson rafraichissante à base d'orange ou citron, elle accompagne le plat populaire karane

L’artisanat d'Oujda

Habillement

À Oujda, bien que la mode de la takchita évolue avec les nouveaux modèles diffusés lors des défilés TV, le caftan traditionnel est toujours indispensable au trousseau d'une jeune fille oujdiya pour son mariage.

Mais la robe principale reste El Blousa Oujdia, ensuite la robe andalouse dite Cheda venue de Grenade après la Reconquista. Quant aux vêtements courants que l'on porte généralement à la maison, il y a la gandoura, robe simple décorée de motifs eux aussi simples, et pour sortir, à moins de se changer pour porter l'habit occidental, la djellaba est de rigueur pour couvrir les habits de la maison avant de sortir.

À une époque lointaine, les hommes portaient le kaftan ; ensuite apparut la djellaba ou 3baya, robe blanche ou colorée de motifs, portée sur un sarwel.

De nos jours les hommes boudent ces costumes pour adopter le jean's avec son sweat, mais on retrouve ces vêtements lors de la célébration de fêtes de famille (mariages, circoncisions, baptêmes...) ou de fêtes religieuses (au cours du ramadan pour aller à la mosquée, le 27e jour du ramadan (lilatt al kadri pendant l'Aïd el fitr et l'Aïd el Adha). la coiffe traditionnelle de toute la région de l'Oriental est le turban, il est blanc ou jaune. On peut encore le voir dans la ville d'Oujda lors des fantasia ou dans les danses traditionnelles guerrières etc…

Divers

Surnoms

  • Phoenix city : durant son histoire, Oujda a été détruite une dizaine de fois, malgré cela, cette ville a su renaître de ses cendres, à chaque fois comme un phénix.
  • Oujda l'acclimatante : (Wajda Walaffa), les visiteurs se sentent bien à Oujda, grâce à son climat, l'accueil de ses habitants et la richesse de ses traditions, et beaucoup d'entre eux décident de s'y installer.
  • La ville des champions  : une dizaine de champions du monde et une cinquantaine de champions du Maroc et d'Afrique sont originaires de cette ville, notamment, Chouaref, neuf fois champion du monde de kick boxing, Mekkaoui Benyounes champion du Maroc à plusieurs reprises et d'Afrique en Boxe; Rifai Houssaine, une fois champion du Maroc en kick boxing et rugby; Benazzi Abdelatif, vice-champion du monde de rugby avec l'équipe de France; Belgaid, double champion du monde de Judo ; .Zoubayr Balil 4 fois champion junior du Maroc de fullcontact, Amir Boutayeb champion junior du Maroc de Saut en Hauteur et 4x60 m Relais;mouslim Ennaji champion du Maroc junior du 100 et 200 mètres, Rida Bel lahsen champion du monde de karaté et champion d'europe de karaté avec l'équipe de France catégorie -70 kg.

(Source, Au Maroc le Sport)

Personnalités

Article détaillé : Liste des personnalités d'Oujda.

Villes jumelées

  • Drapeau de l'Arabie saoudite Djeddah (Arabie saoudite)
  • Drapeau du Royaume-Uni Trowbridge (Royaume-Uni) (2006)
  • Drapeau de la Libye Syrte (Libye)
  • Drapeau de la France Lille (France) depuis 2005
  • Drapeau de l'Algérie Oran (Algérie)
  • Drapeau de la France Sevran (France)
  • Drapeau de la France Aix-en-Provence (France) (2007)
  • Drapeau de la Belgique Molenbeek-Saint-Jean (Belgique)
  • Drapeau de la France Jouy-le-Moutier (France)

Galerie

Vues panoramique sur l'Est de Oujda depuis le haut de la foret Jbel Hamra.
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