Héraldique |
Drapeau |
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Administration | ||
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Pays | Maroc | |
Préfecture | Rabat | |
Région | Rabat-Salé-Zemmour-Zaër | |
Gouverneur préfectoral | Hassan Amrani | |
Président du conseil préfectoral | Abdelkader Tatou (MP) | |
1 | ||
Président du conseil communal de Rabat | Fathallah Oualalou (USFP) (2009) | |
Pacha de la commune de Touarga | Mohamed Chbihi2 | |
Code postal | 100003 | |
Démographie | ||
Population | 627 932 hab. | |
(20044) | ||
Densité | 5 321 hab./km2 | |
Géographie | ||
Coordonnées | ||
Altitude | Min. 0 m — Max. 135 m | |
Superficie | 11 800 ha = 118 km2 | |
Localisation | ||
Géolocalisation sur la carte : |
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Liens | |||
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Site web | Commune de Rabat |
Rabat
(en arabe : ??????, A'rribaa? ; en tamazight : ??????, E'rrba? devenu "'Rrbaat" en dialecte Marocain) est la capitale du Maroc et le chef-lieu de la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër. Elle est située au bord de l'Atlantique et sur la rive gauche ou sud de l'embouchure du Bouregreg, en face de la ville de Salé ; d'où le fait que l'une et l'autre sont parfois qualifiées de « villes jumelles ».
Sur le plan administratif, son territoire – à distinguer de celui de l’agglomération rbatie incluant sa banlieue – d'une superficie de 118 km25 correspond à celui de la préfecture de Rabat qui, depuis le retour au principe de l'unité de la ville en 20026, est composée d'une part de la commune urbaine de Rabat, divisée en cinq arrondissements ; d'autre part de la minuscule commune urbaine de Touarga où siège le principal palais royal du pays, enclavée dans la première. Lors du dernier recensement de 2004, sa population était de 627 932 habitants7 (621 480 pour la commune de Rabat et 6 452 pour celle de Touarga4). Avec sa banlieue, elle forme la deuxième plus grande agglomération du pays après celle de Casablanca8.
La ville a été fondée en 1150 par les Almohades, qui y édifièrent une citadelle (devenue la kasbah des Oudayas), une mosquée et une résidence. C’était alors ce qu'on appelle un ribat (« forteresse »9). Le nom actuel vient de Ribat Al Fath, « le Camp de la Victoire ». Plus tard, le petit-fils d'Al-M?min – Ya'qub al-Mans?r – agrandit et compléta la ville, l'entourant notamment de murailles. Par la suite, elle servit de base aux expéditions almohades en Andalousie.
Après 1269, quand les Mérinides choisissent Fès comme capitale, Rabat entra dans une période de déclin. Ainsi, l'explorateur morisque Hassan al-Wazzan a rapporté qu'il n'y subsistait que 100 maisons habitées en 1515. En 1609, suite au décret d’expulsion de Philippe III, 13 000 Morisques y trouvèrent refuge, revitalisant ainsi la ville10. Jusqu'au XIXe siècle, Rabat est connue sous le nom de Salé-le-Neuf.
En 1912, Lyautey fit de Rabat le siège du résident général et la capitale du protectorat français au Maroc. En 1956, à l’indépendance du Maroc, la ville resta la capitale du pays.
Depuis 2012, un ensemble de sites de Rabat sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. La ville a aussi reçue la deuxième place du classement CNN "Meilleures destinations touristiques de 2013"
La première trace urbaine à Rabat se situe à l'actuelle kasbah des Oudaïas, les Almoravides y ayant fondé un fort pour organiser les attaques contre les tribus masmouda des Berghouata. La dynastie des Almohades, originaire du Haut-Atlas et issue de tribus berbères des Masmoudas, fit édifier, en 1150, à la place de l'ancien fort Senhadji des Almoravides, un ribat (ou forteresse), lieu de rassemblement des combattants de la foi, point d’étape dans l’épopée almohade pour la conquête de l’Andalousie et le contrôle du reste du Maghreb. Yacoub el-Mansour se disait désireux de concevoir, quant à la position du Bouregreg, des projets plus vastes
12. Aidé des nombreux captifs ramenés d’Espagne lors de la bataille d'Alarcos, il fit construire les remparts de la future capitale et commencer, non loin du fleuve, une mosquée aux proportions grandioses ; mais cette dernière ne fut pas achevée ; seul se dresse son minaret qui servit de repère aux navigateurs pour le franchissement de la ville. À ce camp retranché fut d'abord appliqué le nom de Rbat de Salé, puis celui de Rbat El-Fath, après la victoire des armées almohades en Espagne.
Cette construction, qui correspond en gros à la partie ouest de l’actuelle kasbah des Oudaïas, fut appelée à la fois Ribat al Fath (« le Camp de la Victoire »), pour commémorer les victoires almohades, et al-Mahdiyya, en souvenir d’al-Mahdî Muhammad ibn Tûmart, fondateur du mouvement almohade. À partir du Ribat d’Abd al-Mumin, son fils Abu Yaqub Yusuf, puis son petit-fils Yacoub el-Mansour, héritiers d’un empire allant de la Castille à la Tripolitaine, ont construit une cité imposante, couvrant plus de quatre cents hectares, enceinte de murailles imposantes percées de portes monumentales et qui devait être dotée d'une mosquée gigantesque, la tour Hassan (restée inachevée pour cause de tremblement de terre), mais qui eut été l'un des plus grands sanctuaires du monde musulman.
Ainsi, bien que Ribat al Fath ne reçut jamais la population que son enceinte aurait pu abriter (en majorité des Masmouda du Haut-Atlas, les grandes orientations de la ville étaient tracées. Les remparts et les portes monumentales de l’époque témoignent aujourd'hui encore de l’ampleur de la ville almohade ; également le minaret et les vestiges de la mosquée de Hassan, sur un site dont le caractère sacré a été accentué et revalorisé par l'édification du mausolée Mohammed V, symbole de piété filiale qui, de par sa décoration exceptionnelle, œuvre d'art collective, est un hommage au souverain qui y repose et un témoignage de la renaissance de l'artisanat traditionnel.
De la fin de la période almohade, vers le milieu du XIII
e siècle, jusqu'au début du XVIIe siècle, l’importance de Rabat diminua considérablement.
La dynastie zénète des Mérinides fonda le Jama' el-Kbîr, ainsi que d'autre ruelles, tous situés au cœur de l'actuelle médina. La localisation de cet équipement public permet d’affirmer que la vie citadine n’était pas concentrée uniquement aux abords immédiats de la kasbah et que plusieurs quartiers de l'actuelle médina étaient habités.
À partir de 1610, Rabat reçut une forte population de réfugiés musulmans chassés d’Al-Andalus, qui s’établirent dans la kasbah et à l'intérieur de l'enceinte almohade, dans la partie nord-ouest, qu'ils délimitèrent et protégèrent par une nouvelle enceinte, la muraille andalouse. Les descendants de ces Andalous, qui portent souvent des patronymes andalous tels que Guédira, Mouline (Molina), Bargach (Vargas), Karrakchou (Carracso/Carrasco), Moreno, Balafrej (Palafres), Ronda, Tamourro (Chamorro), etc., sont toujours considérés comme les Rbatis dits « de souche ».
Pendant quelques dizaines d’années, Rabat, alors connue de l’Europe sous le nom de Salé-le-Neuf, fut le siège d'une petite république maritime, la République du Bouregreg, jusqu’à l’avènement des Alaouites qui s’emparèrent de l’estuaire en 1666. Sa principale activité était alors la course en mer contre les chrétiens, qui lui procurait la totalité de ses ressources, et Salé-le-Neuf devint le premier port du Maroc.
En 1912, dans le cadre du protectorat français, le général Lyautey décide de transférer la capitale de Fès à Rabat à cause de la forte agitation berbère qui régnait à Fès). Le sultan Moulay Youssef y déménagea quelques mois plus tard. En 1913, Lyautey engagea Henri Prost pour dessiner la « Ville nouvelle ».
De la fin de la Seconde Guerre mondiale jusqu'en 1963, les États-Unis y disposèrent d'une base militaire aérienne.
Aux élections municipales de 2009, les islamistes du PJD sont arrivés en tête
13.
Depuis juin 201214, un ensemble de sites de la ville de Rabat — envisagée comme une « capitale moderne et ville historique [avec] un patrimoine en partage » — est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco en tant que bien culturel
15 : la « ville nouvelle » (édifiée au début du protectorat français au Maroc), la kasbah des Oudayas, le jardin d'Essais, la médina, les remparts et portes almohades, les sites du Chellah ou de la mosquée Hassan (dont la « tour Hassan » est le minaret), le mausolée Mohammed-V et le quartier habous de Diour Jamaâ16.
Protégeant les faces sud et ouest de la ville, une enceinte importante fut construite par les Almohades à la fin du XIIe siècle. Elle est composée de deux longues murailles rectilignes, se coupant à angle aigu, d’une longueur totale de plus de cinq kilomètres, d’une épaisseur de plus de deux mètres et d’une hauteur moyenne d'environ huit mètres
Ainsi fut enfermée une superficie de près de quatre-cent-vingt hectares, englobant le plateau supérieur qui domine aujourd’hui le Chella, pour assurer, en cas d’attaque, la sécurité des parties basses de la ville. Le rempart ouest était percé de quatre portes, à intervalles assez réguliers : Bab El-Alou, Bab El-Had, Bab Er-Rouah et Bab El-Hdid, la dernière étant incluse dans l’actuel Palais royal. Le rempart sud n'en comportait qu’une seule, Bab Zaër. Comme la plupart des murailles édifiées par les Almohades, cette enceinte construite en béton d'une grande solidité, riche en chaux grasse, a admirablement résisté. Régulièrement flanquée de tours carrées, sa courtine est couronnée d'un chemin de ronde, bordé à l’extérieur d’un parapet aux merlons coiffés de pyramidions17.
Bab Er-Rouah, chef-d’œuvre d’esthétique monumentale en pierre, déploie, tout comme la porte de la Kasbah, un décor d’entrelacs autour de l’ouverture en forme d’arc outrepassé inscrit dans un encadrement rectangulaire. Comme à Bab Agnaou à Marrakech, de grands arcs reprennent, en l’élargissant, le mouvement de l’arc même de la porte, l’entourant d’une auréole sinueuse aux pointes aiguës, surmontée d’une large frise à inscription coufique.
Au début du XVII
e siècle, des réfugiés musulmans chassés d’Espagne s’installent dans la Kasbah ainsi que dans une partie d’une centaine d’hectares à l’intérieur de l’enceinte almohade, qu’ils délimitent par l’édification d’une nouvelle muraille. Partant à proximité de Bab El-Had, cette dernière relie la courtine du XIIe siècle à la falaise dominant le Bouregreg, au Borj Sidi Makhlouf. Rectiligne et flanquée de tours barlongues, la muraille andalouse qui s’étendait sur plus de 1 400 mètres, était haute en moyenne de cinq mètres et large de plus d’1,5 mètre. Elle était percée de trois portes : Bab Et-Tben (qui est aujourd'hui abattue ; elle était située près de l’actuel marché municipal), Bab El-Bouiba et Bab-Chella
17.
Par ailleurs, au début du XIX
e siècle, un nouveau rempart extérieur, d’une longueur totale de 4 300 mètres, fut édifié. Il prolongeait au sud l'enceinte almohade et la doublait à l’ouest jusqu'à l’océan Atlantique, enfermant ainsi une superficie totale de plus de 840 hectares. Cette dernière fortification avait une hauteur moyenne de 4 mètres et une épaisseur légèrement inférieure à 1 mètre. Trois portes au total y étaient percées : Bab El-Qebibât, Bab Tamesna et Bab Marrakech. Ce rempart alaouite a été détruit en grande partie pour faciliter l’aménagement de la ville européenne durant le Protectorat. À partir des principales portes de la médina, partaient les routes reliant, notamment, Rabat à Casablanca et à Marrakech, aussi Rabat à Rommani et à Marrakech17.
Aux abords de l'enceinte almohade se tenaient des marchés hebdomadaires, tel celui de Souq El-Had, à proximité de la porte du même nom. Par ailleurs, entre l'enceinte alaouite et la muraille almohade étaient situés, au sud, l'Agdal, relié au Palais royal et, au nord, des jardins d'orangers dont les fruits, très prisés pour leur qualité, étaient exportés en Europe, comme en attestent de nombreux documents d'archives.
Le théâtre national Mohammed-V est l’une des plus grandes institutions culturelles de Rabat, mais le coût de son fonctionnement dépasse les possibilités des compagnies existantes au Maroc et l’amphithéâtre reste souvent fermé. La majeure partie des spectacles y sont co-organisés avec les instituts culturels européens.
Les galeries officielles sont Bâb Er-Rouah, Bab El-Kébir aux Oudayas et Mohamed El-Fassi.
Rabat compte aussi des espaces indépendants, le plus emblématique étant L'appartement 22, fondé en 2002 par Abdellah Karroum, pour la production, l'exposition et les rencontres des cultures vivantes.
Des grands projets culturels sont lancés dans les années 2000, notamment celui de la Bibliothèque nationale, du musée des Arts contemporains et de l’Institut supérieur de la musique et de la danse.
En 2006, la Fondation ONA inaugure à Rabat son second lieu culturel, la Villa des Arts.
La commune urbaine de Rabat est divisée en 5 arrondissements :
Le cœur de la ville est constitué de trois quartiers : la Medina (centre historique), les Oudayas et Hassan, tous deux situés à la rencontre du Bouregreg et de l'océan Atlantique. À l'ouest, et en longeant les bords de mer, on retrouve une succession de quartiers : D'abord, aux alentours des remparts, les quartiers anciens de l'Océan et des Orangers (populaire et classe moyenne). Au-delà, une succession de quartiers majoritairement populaires : Diour Jamaa, Akkari, Yacoub El Mansour Massira et Hay el Fath sont les principaux quartiers de cet axe. Hay el Fath, qui clôt cette succession, évolue vers une fréquentation de type classe moyenne, avec la Résidence Ryad Al Fath qui aura un Aswak Essalam, les résidences Al Boustane, Mimosas, Ryad Al Majd... de moyen standing.
À l'est, en longeant le Bouregreg, on retrouve les quartiers de Youssoufia, Douar el Hajja, Mabella, Taqaddoum, Hay Nahda, Aviation, Romani (classes populaires et moyennes).
Entre ces deux axe, en allant du Nord au Sud, on retrouve 3 principaux quartiers (classe moyenne à très aisée) : Agdal (quartier d'immeubles très vivant mélangeant les fonctions résidentielles et commerciales, majoritairement à destination des classes moyennes à aisées), Hay Riad (quartier aisé de villas qui a connu un sursaut de dynamisme depuis les années 2000, il tend a devenir le nouveau centre d'affaires de rabat ; des bureaux ainsi que des sièges d'entreprises publics et privées s'y installent comme Maroc Telecom, CGI...) et Souissi (quartier très aisé, majoritairement résidentiel) le quartier du luxe. Dans l'arrondissement de Souissi, on retrouve le quartier des ambassadeurs, ce quartier, caractérisé par une urbanisation en vastes plans, aérée, souvent boisée, éloignée des brumes de l'océan, contraste avec les îlots plus resserrés et denses qui l'encerclent.
Les « anciennes familles » de Rabat sont l'ensemble des familles ayant habité la ville depuis plusieurs siècles, avant son ouverture aux populations de l'intérieur du Maroc et l'arrivée massive de migrants (suite aux mouvements d'exode rural qui commençèrent au début du XXe siècle).
Elles se caractérisent par leur homogénéité sociale et culturelle, qui résulte d'une histoire commune marquée par une isolation du reste du pays pendant près de trois siècles, ainsi que d'un héritage culturel marqué par la culture arabo-andalouse
18.
Lesdites familles, qui sont environ quatre cents, sont considérées, jusqu'à nos jours, comme les « familles rbaties de souche ».
Rabat est la deuxième agglomération du pays après Casablanca, ces dernières années Rabat commence à devenir un centre d'affaires profitant de la restructuration et de la réorganisations des administrations publiques ainsi que l'installation des sociétés étrangères et la création des zones off-shores.
Les habitants de Rabat utilisent largement le réseau de transports en commun constitué des bus gérés par la société Staréo géré par la préfecture, et le tramway géré par le groupe Veolia-Transdev. Le prix des parkings, très élevé, ainsi que la difficulté de trouver une place et les bouchons découragent l’usage de la voiture. Une ligne ferroviaire électrifiée à double voie relie Rabat aux villes voisines de Salé et de Casablanca ; elle est empruntée pour les trajets à courte distance par le RER en direction de Témara, Bouqnadel et Salé, tandis que la majorité des habitants faisant la navette entre Casablanca et Rabat empruntent le TNR (train navette rapide) qui assure une desserte en une heure avec une fréquence à la demi-heure. Rabat comporte deux gares : Rabat-Ville dans l'arrondissement Hassan et Rabat-Agdal dans la continuité de l'hypercentre, l'Agdal. Les personnes habitant en lointaine banlieue utilisent généralement leur véhicule personnel pour rejoindre le réseau urbain.
Rabat partage avec Salé l'Aéroport international Rabat - Salé d'une capacité de 3,5 millions de passagers dont le trafic atteint les 300 000 passagers en 2008.
La ville de Rabat à l'image du reste du Maroc compte aujourd'hui de nombreux projets d'aménagements ambitieux démarrés ou en gestation. Ces projets doivent permettre de répondre aux besoins d'une population en forte croissance (la conurbation de Rabat incluant les villes de Salé, Skhirat et Temara, compte désormais plus de 3 millions d'habitants). Il s'agit également de créer des infrastructures de transport aujourd'hui peu développées et incapables de faire face aux déplacements quotidiens des habitants dans le cadre de leur activité professionnelle. Rabat ambitionne également de devenir une véritable capitale culturelle du pays ce qui se traduit par la multiplication de projets comme la grande bibliothèque, le futur grand théâtre national au bord du Bouregreg, le musée archéologique, le musée d'art contemporain, etc
L'aménagement de la vallée du Bouregreg séparant les villes de Rabat et Salé est un projet majeur pour le Maroc qui doit concerner à terme 6 000 hectares et qui a été lancé en 2006. Pour la réalisation de la première séquence sur trente hectares, l'Agence s'est jointe à AL MAABAR d'Abou Dhabi, pour créer une cité de culture, de tourisme et de loisirs : Bab Al Bahr. L'objectif du projet est de construire dans cette zone en partie inondable et faiblement ou pas aménagée des nouveaux quartiers multifonctions assurant la transition entre les deux agglomérations en valorisant le potentiel de l'axe fluvial avec la nouvelle marina et le patrimoine architectural des deux villes. Le projet, qui est piloté par un établissement public créé pour la circonstance (l’Agence pour l'Aménagement de la Vallée du Bouregreg AAVB), doit permettre également d'améliorer la communication entre les deux villes
19.
Six phases sont prévues dont deux sont entamées en 2009. La première, dénommée Bab Al Bahr, représente un montant de d’investissement de 750 millions de dollars et comprend un programme immobilier mixte de près de 560 000 m2
de plancher. Les aménagements situés sur la rive gauche de l'oued entre son embouchure et le pont Hassan-II comprennent des ensembles hôteliers et résidentiels de qualité, la Cité des Arts et métiers dédiée à la préservation du savoir-faire artisanal et un port de plaisance. La construction d'un pont doté d'un tirant d'air plus élevé et le dragage de l'oued doivent permettre d'accueillir des bateaux ayant des tirants d'eau plus importants. Pour les pêcheurs professionnels de Salé et Rabat chassés par les aménagements en cours, un port de pêche est en cours de construction à l'embouchure de l'oued côté Rabat
19.
La deuxième phase, porte sur la construction d'un quartier en partie lacustre dans la zone comprise entre le nouveau pont Hassan-II et la ligne ferroviaire Rabat Salé pour un investissement initial de 2.5 milliards de dollars, est aujourd'hui gelée (octobre 2009) car le principal investisseur Sama Dubai s'est désisté après avoir rencontré des difficultés financières à la suite de la crise économique internationale. Les quatre autres phases non démarrées portent sur l'aménagement de tronçons de la vallée situés en amont de Rabat20.
Nouvelles infrastructures de transportPour décongestionner le trafic sur l'axe reliant Salé à Rabat un nouveau pont doté de 2 fois 3 voies a remplacé l'ancien pont Moulay-al-Hassan (2 × 2 voies). Ce nouveau pont est doté de 2 fois 3 voies permettant ainsi un trafic fluide sur la traversée du fleuve. De plus, deux lignes de tramway sur un tracé commun y traversent le fleuve du Bouregreg, permettant à la fois d'assurer le transport des Rbatis et des Salétins mais également de réduire le nombre de bus traversant le pont : principale source de bouchons.
Le tunnel des Oudayas permet aujourd'hui de réduire la congestion automobile dans l'axe allant du pont Hassan-II jusqu'à l'océan en passant par un important site touristique de Rabat, la Kasbah des Oudayas. De plus, celui-ci va permettre, grâce à la déviation du trafic de l'avenue Al Marsa vers le tunnel, la concrétisation du projet de zone piétonne entre les Oudayas et la médina de Rabat, qui était autrefois une avenue très chargée.
La ville de Rabat dispose depuis mai 2011 de deux lignes de tramway d'une longueur totale de 22 km. Les lignes desservent à la fois Salé et Rabat selon un axe nord-sud avec un tronc commun de 3 km du centre-ville de Rabat jusqu'à l'entrée de Salé, après le franchissement du Bouregreg via le pont Hassan-II. Les 41 stations sont desservies par des rames doubles Alstom Citadis d'une longueur totale de 60 mètres
d'une longueur de 41 km qui s’achèvera en 2013 et qui comprend le plus haut pont à haubans d'Afrique.
L'agglomération dispose d'un réseau de bus, réaménagé depuis début 2011, d'une soixantaine de lignes reliant les villes de Rabat, Salé et Témara.
La gare de Rabat-Ville a été rénovée de 2008 à 2010. Une gare TGV est prévue en périphérie près de Technopolis. Cette gare permettra au TGV marocain de mettre Rabat à 1h de Tanger et à une demi heure de Casablanca.
La ville est un climat de type méditerranéen aux quatre saisons bien marquées. Les hivers sont frais, voir froids et pluvieux, avec des minima nocturnes pouvant descendre en dessous de 5 °C, ou parfois atteindre les 0 °C, et des journées agréables autour de 17 °C. Les gelées sont rares. Les étés sont chauds mais sans être étouffants (ils le sont pendant quelques jours), avec des maxima diurnes dépassant les 30 °C et des nuits presque toujours fraîches sinon chaudes, où l'humidité de l'air océanique se fait nettement ressentir. Principalement au printemps et en été, s'invite parfois le chergui, vent du désert sec et brûlant soufflant de l'est et faisant brusquement monter la température, de temps à autre au-dessus des 40 °C et parfois atteindre près de 45 °C mais rarement pendant plus de trois journées successives, avant un retour de la brise océanique d'ouest. Le record absolu de chaleur est 48 °C
Mois | jan. | fév. | mar. | avr. | mai | jui. | jui. | aoû. | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 7,2 | 7,8 | 9,2 | 10,4 | 12,7 | 15,4 | 17,6 | 17,7 | 16,7 | 14,1 | 11,1 | 8,7 | 12,38 |
Température moyenne (°C) | 12,2 | 12,7 | 14,2 | 15,2 | 17,4 | 19,8 | 22,3 | 22,6 | 21,5 | 19,0 | 15,9 | 13,2 | 17,17 |
Température maximale moyenne (°C) | 17,2 | 17,7 | 19,2 | 20,0 | 22,1 | 24,7 | 27,1 | 27,5 | 26,4 | 24,0 | 20,6 | 17,7 | 22,01 |
Précipitations (mm) | 77,2 | 74,1 | 60,9 | 62,0 | 25,3 | 6,7 | 0,5 | 1,3 | 5,7 | 43,6 | 96,7 | 100,9 | 554,9 |
Le mois de septembre 2009, la ville de Rabat est déclarée comme candidate aux Jeux olympiques d'été de 202039 puisque le Comité international olympique a encouragé l'organisation des JO de 2020 en Afrique.
L'équitation est une discipline très appréciée par la famille royale, la F.R.M.S.E. (Fédération Royale Marocaine des Sports Équestres) étant présidée par S.A.R. la princesse Lalla Amina. Au Royal club équestre de Dar Es Salam à Rabat, tous les ans, se déroule la Semaine du cheval animée notamment par les championnats marocains. Les championnats les plus appréciés sont ceux de saut d'obstacles. Rabat dispose d'une quinzaine de clubs équestres dont le plus connu est le club Dar El-salam à l'est de la capitale